Commandeur Clinus

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Dans le futur cauchemardesque du quarante-et-unième millénaire, l´humanité lutte contre sa propre extinction. Les frontières de son imperium galactique grouillent d´extraterrestres hostiles, tandis que créatures maléfiques et rebelles hérétiques constituent un terrible ennemi intérieur. Seule la puissance de l´Immortel Empereur de Terra prévient l´extermination du genre humain. Les innombrables guerriers, agents et serviteur de l´Imperium sont dévoués à son service. A leur tête se tiennent les spaces marines. Mentalement et physiquement conçues pour êtres les guerriers suprêmes, Ultimes défenseur de l´Humanité.

Nous plongeons directement au coeur de Maccrage la plus belle planète de toute la galaxie, la plus prospère, Capitale des Ultramarines ou de nombreux fort ont pris racines.
Cette planète est célèbre pour avoir essuyé l’assaut de la flotte-ruche Béhémoth des tyranides, une race d’aliens dont le seul but visait à consommer toute matière organique de la galaxie. L’invasion fut stoppée et la ruche anéantie mais au prix d’énormes sacrifices, la 1ère compagnie du chapitre a été totalement décimée lors de la défense de la forteresse du pole nord, ce sacrifice permit de ralentir la horde et la destruction de la ruche dans l’espace.
Marneus Calgar, Grand Maître des Ultramarines a déclaré au vus de l’ampleur des dégâts que la bannière de guerre de Maccrage ne quittera pas la sainte chapelle de la capitale Ultramarines tant que la 1ère compagnie n’aura pas reconstituée ses effectifs.

Le BigBoss Planétaire Ork Grimbol MashKrane a eu vent de la récente faiblesse des ultramarines, un bon moment donc pour ce venger des humiliations passées et pour lancer une gigantesque Waagh qui ravagerait la galaxie, et il ne fait nul doute que si Maccrage tombe sous ses coups, les orks de la galaxie seront tellement impressionnés qu’ils se rallieront tous sous sa bannière.

Le commandeur Clinus dirige actuellement un des forts principaux de Maccrage, il est réputé pour sa bravoure mais surtout pour sa cruauté envers les ennemis. Vétéran des guerres tyraniques, il se montre impitoyable envers tout les xénos quelqu’ils soient et jamais une forteresse qu’il dirigeait n’est tombée face a l’ennemi. C’est l’histoire de cette forteresse que nous conterons ici.

Bientôt :
L’apologie de Nova Estebus


Nova Estebus

Le vaisseau Impérial Silver Sword stationnait en orbite autour de la planète Macragge, les ordres étaient de protéger la planète le temps que le chapitre Ultramarines recouvre ses forces, quelques vaisseaux seulement ayants étés assignés a cette tâche.
Un jeune officier observait la planète désertique depuis la passerelle de commandement de ce vaisseau.
-Monseigneur ?
Le Capitaine Julius Andréas se retourna.
-Que ce passe t’il soldat ?
-Un mouvement sur le radar large fréquences, je l’avait pris pour un astéroïde tellement que cette chose est énorme…..jusqu’a ce que ça change de trajectoire. Cet objet, quel qu’il soit se dirige droit vers nous, il toucheras la planète dans deux jours environs, s’il ne modifie pas sa trajectoire.
-Par l’Empereur, de quoi s’agit t’il ? Astrophate gamma IV, informez immédiatement la planète de l’arrivée de cet objet !
Envoyez immédiatement une sonde pour savoir de quoi il retourne !
-C’est déjà fait Capitaine, nous seront a portée d’ondes radios dans 30 secondes.
-Bien, branchez nous sur le haut parleur.
-Ca y’est, nous y sommes, rien pour le moment !
Un long moment de silence pesait sur la passerelle
-seigneur, nous recevons la forme par balayage laser !
-transmettez la à l’écran principal.
-A vos ordres !
-L’Empereur nous garde, un Space Hulk !

C’est à ce moment que la radio grésilla
………WAAAAAAGHHHHH…………..

« Des orks, » le Capitaine réprima une moue de mépris, « Informez la Flotte sur le champs, qu’elle nous porte secours dès que possible ! Envoyez ces renseignements au reste des vaisseaux, nous attendons les ordres du Grand Maître Ultramarine »

Dès qu’il fut informé de l’arrivée imminente des orks, le commandant Clinus se porta volontaire pour commander la 1ère vague d’assaut préventive contre les xénos. Aussi, dès que lui et son escouade furent près, un Thunderhawk vint les transporter jusqu‘a l’un des vaisseaux du chapitre en orbite basse. Bientôt une force d’expédition fut mise sur pied et la petite flotte de barges de batailles se mit en branle. La stratégie était simple, le Space Hulk était bien trop imposant pour être détruit à l’aide des vaisseaux disponibles, aussi le but de l’attaque était de ralentir l’imposant navire Ork , le meilleur moyen étant de faire exploser les moteurs, mais ceux-ci se trouvant protégés par plusieurs couches épaisses de roches et de blindage , seule une explosion interne pourrait être suffisante pour endommager suffisamment la salle des machines, le véritable défit serait de se frayer un chemin au travers des couloirs du vaisseau xénos et de localiser la salle en question , si tant est qu’elle existe.

La salle de prière de la barge de bataille principale était emplie des prières de dévotions des Ultramarines, tous étaient agenouillés et tenaient une main sur leur front en signe de soumission et d’obéissance à l’Empereur. Une centaine d’entre eux étaient donc prostrés, un nombre bien dérisoire face aux dizaines de milliers d’orks que comptait le Space Hulk. Tandis que les chants montaient en puissance, un chapelain circulait entre les rangs serrés et offrait sa bénédiction aux Spaces Marines en vue de la bataille prochaine.
Tandis que Clinus se relevait, il aperçut le Chapelain Crassus qui se dirigeait vers lui.
« Nous accompagnerez vous mon bon ami ? »
-C’est avec honneur que je vous suivrais a la bataille, je ne me considérerais plus comme un fervent défenseur de Sa volonté si je ne participais pas a la première bataille qu’il nous est donnée d’accomplir depuis fort longtemps ! »
-Je n’en attendais pas moins de vous », sourit Clinus, « je dois vous quittez, informez les hommes de notre objectif. »
-Il sera fait comme vous le désirez Seigneur. »
Sortant de la chapelle, Clinus se dirigea vers la salle de recueillement spécifique aux Techno prêtres, il y pénétra et interpella un des Adepte de la Machine, « Les explosifs sont ils près ? »
-L’Esprit de la machine est près a répondre a notre requête. Nous l’inciterons a exploser au moment voulut »
-Bien, rendez vous aux torpilles d’abordage, ne quittez en aucun cas votre escorte, vous devrez vous assurer que les bombes exploseront.

Enfin la flotte atteignit le Space Hulk, dès qu’elle fut a portée, elle ouvrit le feu , noyant le vaisseau Ork sous un déluge de flammes et de destruction incroyable, néanmoins, le Space Hulk continuait sa route, se souciant a peine des missiles qui pleuvaient sur lui en un déluge incessant. Un groupe de vaisseaux décolla pourtant de l’une de ses plateformes de lancements.
« Monseigneur, vaisseaux d’abordages orks en approche rapide, ils seront sur nous dans 30 secondes ! »
Le Capitaine Julius n’était pas inquiet, aucune barge d’assaut ne pouvait franchir leur rideau de feu.
-Batterie de défenses, feu à volonté ! Empêchez-les d’approcher !
Une explosion secoua le pont, « Des missiles orks seigneur, rien de bien dangereux »
« Commandant, les barges orks ont étés anéanties…..sauf une, apparemment intacte ! Je détecte une importante signature énergétique ! Un champ de force, le vaisseau va nous éperonner ! »
- A tout le personnel ! Préparez vous a repousser l’assaut, un vaisseau de classe H nous aborde, aucune reddition, pas de repli, seulement la victoire ou la mort ! »

Le soldat Roberto courait le long des corridors du vaisseau avec son peloton vers le point d’impact, ils atteignaient la dernière porte qui les séparait de l’ennemi lorsque celle-ci explosa dans un nuage de shrapnels, engloutissant le sergent et la moitié du peloton avec elle. Roberto fut jeté a terre par le souffle de l’explosion, ce qui lui sauva la vie, un instant plus tard un énorme Ork en Méga-armure déboulait dans le couloir et mitraillait les survivants, ne laissant que Roberto en vie.
S’approchant lourdement, l’Ork remarqua Roberto « Hé mé t pas mor toi ? Sal’té de zom ! jvé t’racher les bra pour voir, hurk hurk hurk » Tandis que l’Ork s’avançait vers lui, Roberto se mit a prier, c’est a ce moment qu’une porte latérale s’ouvrit et qu’un énorme gantelet énergétique aplati le crâne de l’Ork contre la cloison, bosselant celle-ci. Retenant son souffle, le jeune soldat admira le guerrier terminator qui venait de le sauver, subjugué par la puissance de ce super-soldat et par sa taille imposante, qu’il voyait pour la 1ère fois. L’élu de l’empereur mesurait près de 2m 50 et semblait peser des tonnes, les articulations de son armure ployèrent sous l’effort lorsqu’il dégagea son gantelet de la cloison et que le corps sans vie de l’Ork tomba au sol. Sa voix grondait comme le tonnerre. « Relève toi soldat et bat toi, ses immondes xénos souillent l’air de leur présence et par l’Empereur, nous aurons de cesse tant que l’ennemi ne sera pas anéanti ! »

Obéissant avec empressement, Roberto se dit qu’il préfèrerait affronter une vingtaine d’Orks plutôt que la colère du guerrier massif. Son souhait se réalisa tandis qu’une bande d’Orks apparaissaient au coin d’un couloir. Le guerrier légendaire à ses cotés ouvrant le feu, Roberto l’imita et se sentit invincible. La horde les atteignit et le jeune soldat enfonça sa baïonnette dans le ventre de l’Ork qui lui faisait face tout en tirant. Un sang à l’odeur nauséabonde recouvrit son visage. La journée allait être longue…

Un vaisseau de largage fendait l’espace, camouflant son avancée en se dissimulant dans une ceinture d’astroïdes, les capteurs primitifs des Orks ne pouvaient les repérer, a son bord, le bataillon d’ultramarines patientait, installés dans leur torpilles d’abordages, Clinus méditait depuis quelques temps déjà, cette mission était sans espoir de retour aussi se préparait t’il mentalement a se retrouver à la droite de l’Empereur sous peu. Soudain une lumière rouge baignât le compartiment de la torpille où il se trouvait tandis qu’une voix grésillait dans les hauts parleurs. « Largage imminent ! Fermeture des sas de sécurité, préparez vous ! Que Sa lumière vous guide ! Mise à feu dans 5….4…..3…..2….1….FEU ! »
Toutes les nacelles furent ébranlées par la puissance de la détonation, les frêles coques qui les recouvraient étant susceptibles de partir en morceaux au moindre impact. Les micros intégrés dans chaque casque de Space Marines grésillèrent alors que le Chapelain encourageait une dernière fois ses hommes, sa voix se faisant parfaitement claire pour tous les frères présents, malgré le vacarme assourdissant que produisait la vitesse de leur charge, emplissant leurs cœurs de courage et de haine « Que la main de l’Empereur guide votre bras mes frères ! Aucune pitié ! Aucune hésitation ! Frappez tant que tient votre bras, en Son honneur ! Pour l’Empereur !! »
-Pour l’Empereur !! » Répondirent les Ultramarines en chœur.
L’espace d’un instant, Clinus fut fier de combattre aux cotés de tels soldats. Il fut tiré de ses songes par une détonation incroyable. Les Orks, apercevant les torpilles d’abordages qui filaient vers leur vaisseau tiraient tous ce qu’ils pouvaient pour les abattre et l’une des torpilles venait d’exploser, frappée de plein fouet par une rokette. Serrant les dents, Clinus sentit monter en lui une haine irrépressible envers ses honnis xénos. Resserrant sa prise sur son épée énergétique il se prépara a l’impact.

Dans une explosion de roche et de débris métalliques, les torpilles frappèrent leur cible de plein fouet. Transperçant la coque rudimentaire du Space Hulk jusqu'à l’atteinte d’un couloir. A ce moment le nez des torpilles s’ouvrait laissant le passage aux escouades de Spaces Marines impatients de venger leurs morts.
« Spaces Marines, à l’attaque ! » rugit Clinus, menant la charge.
Les Orks, d’abord surpris se faisaient massacrer par dizaine sans qu’un seul des puissants guerriers ne tombe, mais bientôt, au fur et a mesure que les ordres des boss étaient appliqués, un flot de combattants qui ne tarissait pas rejoignait les combats.
Les tortueux corridors résonnèrent alors des litanies de haine proférées par les Ultramarines et des rafales continues de bolters. Clinus et Crassus se battaient au cœur de la mêlée, le second faisant décrire à son Crozius Arcanum des arcs sanglants, abattants toujours plus d’ennemis, pendant que le premier retirait son épée énergétique du cadavre d’un nob Ork, sa voix résonant au dessus du bruit de la bataille : « Nous ne devons pas nous enliser ! Retenez les, mon escouade et les technoprêtres allons chercher la salle des machines ! Nous reviendrons vous trouver, tenez bon ! »
« Si vous atteignez votre but, nous n’aurons plus à tenir. Frères ! Regroupez vous ! Etablissez une ligne de défense et sécurisez ce corridor ! »
S’engouffrant dans un passage latéral, Clinus et son groupe commencèrent à chercher leur objectif.

Courants aux hasards des couloirs, les Spaces Marines mitraillaient sans s’arrêter tout les peaux-vertes qu’ils rencontraient, au bout d’environ 200 mètres de course effrénée au travers de tout ces corridors, le groupe débouchât sur une salle immense, dans laquelle une petite armée Ork s’affairait, il s’agissait visiblement d’une baie de lancement primitive, et une lueur d’espoir atteignit Clinus lorsqu’il reconnut les formes massives de deux Thunderhawks. « Nous sommes sa fureur ! » hurla t’il alors qu’il entraînait ses troupes à l’assaut.
Les Orks surpris se faisaient faucher comme des gerbes de blés sous les tirs nourris fournis par l’Escouade Angélus, et tombaient de leurs plateformes d’embarquements, une mêlée infernale s’engagea au centre, Clinus et son groupe d’assaut combattants au milieu des grêles de balles, tranchants toujours plus d’ennemis. Un Terminator du nom de Rodéric maniait un immense marteau de combat et chacun de ses coups emportait une volée d’ Orks tandis qu’il se lançait dans des séries meurtrières de moulinets, dégageant a lui seul un flanc entier, un Ork lui tira une rokette qui le toucha de plein fouet, le projetant a terre, un instant plus tard, la horde était sur lui, tentant de se venger de se guerrier impitoyable. Se relevant presque dans l’instant, Rodéric balaya les peaux-vertes de la main, broyant les os comme s’ils étaient en carton. Attrapant un nob d’une main au cou, il éclatait le crâne d’un Ork plus petit, et tout en pivotant projeta le guerrier massif dans la masse de ses adversaires, achevant de créer la débandade parmi les Orks.
Démoralisés par les invincibles guerriers, les Orks tentèrent de fuir, presque tous a l’unisson, seuls les plus grands d’entre eux restaient pour périr dans l’instant, fauchés par les saints bolters ou par les lames rougies de sang. Reprenant son sang froid, Clinus ordonna la capture de deux Orks, deux mékanos blessés lui furent bientôt amenés.
Répugnant à s’adresser a de telles créatures, Clinus surmonta son dégoût et regarda en face les deux Orks braillards et fermement enchaînés qu’on lui apportait.
« Voici votre seule et unique chance créatures pitoyables, où se trouve le réacteur de ce vaisseau ? »
-Woa tu croa que jvé t’répondre ? Té qu’un ramolli du cervo alor tu va voir c’quon vat’fair ac lé potes ! »
Dès que l’Ork eut fini, Le capitaine lui fit sauter la tête d’un tir de bolter « Mauvaise réponse, à ton tour ! » Dit t’il en pointant son arme vers l’autre Ork !
-Baaa, euuu, c que si j’di ca mon boss y va m’krasé ,alor fo pas lui dir hein ?
Clinus arma son arme
-Euuu, c de l’ot coté du tunnel, là bas !
Tirant une unique balle, Clinus ordonna a son escouade de se remettre en route sauf un groupe qui resteraient en position dans cette salle désignée comme leur zone d’extraction, après avoir informer Crassus de leur nouvelle zone de replis .
Quittant le hangar avec trois des cinq Technoprêtres, Clinus se dirigea vers la prétendue salle des machines.

Le groupe de Clinus n’était plus formé que d’un groupe de Devastators, de Rodéric et des Techmarines.
Arrivant au niveau des portes, Clinus et son groupe durent s’arrêter, les massives portes métalliques refusaient de s’ouvrir et ce malgré tout les efforts des Technoprêtres. « En arrière Frères, Angelius, placez une bombe a fusion sur la paroi, réglez le minuteur a 10 secondes, équipe Devastator ! En place devant les portes ! L’Empereur seul sait ce qui nous attend derrière elles ! »
« Bombe placée. » Annonça le Frère Angelius en courant vers la ligne des Devastators .
Quelques instants plus tard , les bombes à fusion détonèrent dans une explosion incroyable , faisant instantanément fondre les plaques d’acier qui composaient les portes et ouvrant une brèche béante dans les défenses Orks stationnées de l’autre coté de la porte. Car les Orks les attendaient au milieu de cette immense salle formant un océan vert qui entourait les quatre massifs réacteurs.
Des silhouettes entourées de flammes s’agitaient de l’autre coté, sous les yeux des Orks hilares qui n’avaient pas étés touchés. Quand le dernier flambeau vivant eut finit de hurler, les chefs Orks hurlèrent à leur tour de féroces cris de guerres, ordonnant à leurs guerriers d’avancer vers cet ennemi qui patientait au travers des portes enfoncées. Chargeant en beuglants leurs insultes dans leur langue primitive, les Orks chargèrent vers les Spaces Marines. En réponse, un seul ordre se répercuta : « Abattez les !! » cria Clinus en pointant son épée énergétique vers la horde en approche.
Les premiers rangs disparurent instantanément sous l’impact soudain des bolters lourds. La charge vacilla et pendant un instant, Clinus espéra que les Orks allaient se replier, mais dans un nouvel élan de haine, la horde continua sa charge, piétinant morts et blessés avec égale indifférence. De tout cotés, Clinus entendait les impacts de Flings frapper les armures énergétiques de ses Marines, aucun d’entre eux n’était épargné et pourtant seule une des anciennes armures fit défaut à son porteur, le Space Marine tomba à genoux, mais surmontant sa blessure, il continua de faire feu sur l’ennemi tout en se redressant péniblement, du sang coulant depuis le trou de son armure. Plusieurs balles touchèrent Clinus au torse qui sentit chaque impact le secouer sans pour autant ébranler sa résolution.
Malgré les pertes subies, la horde verte continuait de progresser petit à petit. Comprenant que leur petit groupe risquait de se faire submergé, le commandant appela l’un de ses Marines. « Julius ! » ordonna t’il. L’Ultramarine s’avança et libéra l’enfer grâce au lance flamme qu’il portait. Une vague de flammes inonda la marée d’assaillants, les brûlants et les forçants à reculer, puis, alors que la victoire se profilait, un nouvel adversaire émergea de la vague d’assaillants en fuite, son pas lourd résonant sur le sol, déformant les plaques de métal. Avançant pesamment, la Boit’Kitu chargea les Marines. « Détruisez-moi ça, utilisez vos roquettes ! » Les Ultramarines avaient optés pour leurs bolters lourds, et devaient échanger leurs armes avec celles accrochées a leur paquetage dorsale et cette opération prendrait plusieurs secondes, d’ici la, la machine infernale les aurait atteints et les découperaient en morceaux. « Rodéric, avec moi ! » Cria Clinus en chargeant. Il n’avaient aucunes chances mais au moins pourraient t’il gagner du temps pour leur Frères. Esquivant la pince de la machine, il rentra sous la garde de son adversaire et lui asséna deux puissants coups d’épée, ouvrant des brèches dans les plaques de blindage de la machine ennemie mais ne lui causant aucun dommage important. La machine battait l’air de ses pinces en tentant d’écraser cet être qui lui échappait sans cesse. Rodéric chargea et percuta la machine dans une pluie d’étincelles, la faisant chanceler sur ses deux pieds. Profitant de son avantage, le Terminator asséna plusieurs coups de son marteau à deux mains sur la coque de cet effroyable adversaire lorsque un câble fendit l’air, trop vite pour que le puissant guerrier ne pus l’éviter. Il fut frappé de plein fouet et alla s’écraser contre la paroi proche. Ayant profité que le Terminator occupait la machine, Clinus était monté sur le dos de celle-ci, et la frappait maintenant de toutes ses forces sans que cela paru la gêner plus que cela. Néanmoins, une pince l’attrapa par sa cape et le projeta lui aussi vers la cloison proche où il s’effondra aux cotés du Terminator. La Boit’Kitu s’était approchée d’eux et levait un pied au dessus de Clinus lorsque celui ci reprit conscience, une dernière prière sur les lèvres, il fixa sans ciller son ennemi. Lorsque soudain une explosion de flammes jaillit sur le flanc de la machine, suivant la première, une seconde roquette suivit, puis une troisième. La machine vacilla avant de s’écrouler pour faire trembler le sol une dernière fois.
Se relevant péniblement, Clinus aida son compagnon à se relever. « Allons, ces réacteurs n’exploseront pas seuls » dit-il avec un sourire las. Les détonateurs furent rapidement mis en place et les Techmarines bénirent une dernière fois leurs instruments et amorcèrent les bombes. « Quittons cet endroit frère, nous ne mourront pas ici ! » Puis ils partirent.

Rejoignant l’intersection qui conduisait au hangar, Clinus et son groupe marquèrent une pause en voyant approcher un groupe d’une vingtaine de Marines. A leurs tête, courait le Chapelain Crassus, du sang coulant par de nombreuses blessures qu’il avait reçue.
« Au rapport Frère, où se trouve le reste de votre escouade ? »
Parvenant a sa hauteur, Crassus secoua la tête. « Ils étaient bien trop nombreux, un groupe est resté en arrière pour les ralentir. »
-Alors faisons en sorte que leur sacrifice n’ait pas été vain, aux Thunderhawks ! »
Le groupe entier courait a présent vers les immenses portes du hangar, lorsque la cloison sur la gauche explosa dans un déluge de flamme qui recouvrit les Ultramarines sans pour autant les blesser. De la brèche se déversa un flot d’Orks au milieu duquel se tenait un énorme Boss , le plus gros que Clinus ait jamais vu , sa bannière en lambeau flottant dans son dos tandis qu’il hurlait : « WAAGH !! CHUI L’BIG BOSS GRIMBOL, ET JVE TOUS VOU KRASER BANDE DE GROT A GRETCHIN ! EN AVANT BOYS, BUTEZ LES ! »
Le groupe s’était a moitié engagé dans le hangar au moment de l’explosion et les moteurs des Thunderhawks grondaient déjà.
« Plus vite Frères ! Cria Clinus en enfonçant son épée au travers de la gorge d’un Ork. Rejoignez les vaisseaux, ne vous arrêtez pas ! » Une main se posa sur son épaulière, se retournant, Clinus vu le visage de son vieux compagnon.
La jambière du Chapelain avait été enfoncée par un éclat de blindage et pendait mollement. « Fuyez Frère, ce n’est plus votre combat, restez en vie pour combattre un autre jour … Les charges exploseront bientôt, vous devrez avoir embarquer avant cela. »
Hochant la tête, le regard emplit de désespoir, Clinus commença à courir pour rejoindre les derniers Spaces Marines qui étaient parvenus aux Thunderhawks, quand le dernier d’entre ceux qui pouvaient être sauvés eut embarqué, il donna un ordre bref « Technoprêtres, sortez nous d’ici ! » . Regardant une dernière fois vers les portes, il espéra y trouver un signe de Crassus, mais seule apparaissait la horde verte qui se rapprochait. Au moment où celle-ci allait les atteindre, les appareils décolèrent et se tournèrent vers les portes extérieures, une volée de missiles emplit l’air confiné du hangar et les portes volèrent en éclat. L’appel d’air crée aspira les vaisseaux ainsi que les nombreux Orks restés la dans le vide spatial. Les moteurs tournants à plein régime, les Thunderhawks commencèrent à s’éloigner à vive allure du Space Hulk. Tandis qu’ils fuyaient, des tourelles lourdes se tournèrent vers eux. Priant le salut de leurs âmes, les Marines ne le remarquèrent pas. Au moment où les tourelles allaient cribler l’espace de projectiles meurtriers, une partie de la coque s’embrasa, implosant sous l’effet de la puissance libérée, tuant des milliers d’Orks, et détruisant une partie de la coque du vaisseau. L’onde de choc se répercuta dans le vide et secoua les deux Thunderhawks dans leur fuite éperdue. Quand son appareil se stabilisa, Clinus vint auprès du Technoprêtre aux commandes « Rapport des dommages ? » Le vaisseau est intacte Monseigneur, nous nous dirigeons vers le vaisseau impérial le plus proche, arrivée prévue dans vingt minutes. »
« Bien, bon travail. » acquiesça Clinus d’une voix fatiguée. Sur les cents Spaces Marines envoyés, seuls vingt étaient revenus. Une constatation bien macabre songea amèrement le Commandeur. Se reprenant soudain, il se releva. Ces sacrifices étaient nécessaires, et l’ennemi avait payé chèrement chacun des morts qu’il avait causé. Le temps n’était pas au découragement, les Orks n’étaient pas vaincus, et le combat ne cesserait pas avant longtemps, les hommes devaient croire en lui, ils devaient avoir foi en l’Empereur, et en Sa Puissance. Ils étaient des Spaces Marines, et tant que vivraient les ennemis de l’Empereur, ils ne connaîtraient nul repos.
La passerelle de commandement Ork fourmillait d’activité tandis que les Mekanos tentaient de corriger la situation en courant de consoles en commandes, se battants par foi pour le contrôle du volant principal. De temps à autres un assemblage électrique explosait au plus grand amusement des Orks témoins de la scène alors que d’autres recevaient des débris métalliques. Une cloison s’ouvrit en grinçant, laissant le passage a un énorme Ork en Méga-armure, chacun de ses pas déformant les plaques métalliques du sol. Un grot fut surpris par l’arrivée soudaine du Big Boss et n’eut pas le réflexe de se pousser. Ne prêtant aucune attention à la chaire verte qui collait désormais à sa botte, Grimbol attrapa un Boys qui passait par la , hurlant de colére tandis qu’il tabassait le malheureux : « Waaaargghh !! Salt’é d’Zoms ! Toi là ! » dit il en pointant du doigt un Mékano « Déploi les réakteurs de S’cour tou d’suit si tu veu pas ke j’te krase ! »
Bégayant un faible ‘ouais’, l’Ork s’avança vers une console et tira plusieurs leviers. Un grondement sourd se fit entendre et la structure du vaisseau trembla dangereusement tandis que des ailes géantes se déployaient de chaque coté. Un feu orange emplit les réacteurs tandis que le Space Hulk se remettait en mouvement. La Flotte Impériale était hors de vue et Grimbol grogna en regardant vers la planète.

La cité de Nova Estebus était une ville nouvelle comptant a peine 200 000 habitants, elle étai située en plein désert, a des milliers de kilomètres de la civilisation. Cet endroit avait été choisit pour isoler ce qui est en réalité un centre de recherche sur les xénos. La ville avait été bâtie sur les ruines d’une forteresse impériale détruite lors des guerres tyranniques. Les fortifications avaient étés relevées et d’imposante batterie de défense ornaient les remparts qui protégeaient la cité. Pour de meilleures conditions de vie, la ville avait été placée au fond d’une vallée verdoyante qui survivait au beau milieu de ce désert , elle-même située au milieu d’une chaîne de montagnes s’étendant sur des milles et des milles . Les murs de plasbéton reliaient les deux cotés de la vallée, sécurisant ainsi ce passage qui était le seul pour traverser la chaîne de montagnes, cet emplacement était donc stratégique.

Alors que les dernières navettes de transport de troupes quittaient l’espace aérien de la ville, Clinus observait la vaste étendue désertique du haut des remparts. Son regard était perdu dans le lointain tandis qu’il se remémorait les pertes de la mission à bord Hulk. Sa résolution avait été ébranlée par le carnage, et notamment par la perte de son vieil ami Crassus. Les Marines sous ses ordres étaient inquiets pour lui, et même s’ils n’en disaient rien, Clinus savait que ses hommes doutaient de sa capacité à commander avec discernement. Les vaisseaux finirent par disparaître dans le lointain, de nouvelles recrues étaient venues renforcées les pertes subies par toutes les escouades en garnison. La ville comptait environ une compagnie de Marines, une force imposante, peut être démesurée au vus de l’importance de cette ville. La présence des Ultramarines était renforcée par un millier de gardes impériaux. La plaine qui faisait face a la forteresse était entièrement minée, et de temps a autres un animal quelconque en faisait sauter une, ce qui ne manquait pas de déclencher des éclats de rires chez bleus, et des sourires nerveux chez les vétérans de la Garde. L’avancée de l’ennemi serait suivie tout au long de sa progression par des escouades Devastators placées sur les remparts. Une dizaine de Basilisks avaient pris place dans les hauteurs 10 km plus profondément dans la vallée et s’apprêtait a transformer la plaine en champ de mort.
Si un ennemi voulait percer les défenses de la ville, il devrait déployer une grande force, et même alors les pertes seraient terribles pour l’attaquant. Alors que la nuit tombait sur les remparts, une silhouette vint se placer aux cotés de Clinus.
« Monseigneur, les hommes s’inquiètent, vous devriez rentrer, vous ne servirez a rien si vous serez trop fatigué pour combattre quand les Orks arriveront. »
« Je sais Commissaire Marl, mais soyez sans crainte, le vaisseau Ork n’arrivera sûrement pas avant plusieurs semaines, et même alors, il ne parviendra sûrement pas a se poser. »
« L’Empereur vous entende…. »
C’est alors qu’une alarme retentit, baignant la ville de rouge, et sortant les hommes de leur sommeil. Une voix désincarnée retentit :
« Réunion d’Etat major immédiate, a tous, rejoignez vos postes de combat ! Préparez les contre mesures anti-aériennes ! »
Dévalant les escaliers des remparts quatre à quatre, Clinus se précipita au poste QG, le colonel Herdes ainsi qu’une dizaine de conseillers étaient déjà présents.
« Commandant Clinus, voila la situation, le Hulk c’est remis en marche quelques instants après notre départ, il a échappé on ne sait comment à nos scanners et il est tout près, d’après les derniers relevés balistiques, il se dirigeait droit vers cette partie de la planète ! »
« Comment est-ce possible ? Ses réacteurs avaient étés détruits ! Il ne …. »
« Peut importe le pourquoi du comment Commandant, nous devons … Le colonel s’interrompit, sa tasse de café venait de trembler légèrement, et tous l’avaient remarqué.
A ce moment, les murs tremblèrent, sortant du bunker, Clinus s’aperçut que même le sol tremblait, soudain, un grondement assourdissant éclata, une lumière orange perça les nuages et descendis du ciel, baignant la ville d’une couleur irisée, le projectile continua sa percée et dépassa la ville. Il toucha le sol au delà de l’horizon, et une explosion incroyable créa un nouveau soleil l’espace d’une dizaine de secondes, soudain une onde de choc se répercuta le long de la terre et jeta tout les hommes à bas, Gardes ou Marines. Puis le silence retomba, et avec lui revint la nuit et la peur. Le Commissaire Marl venait de rejoindre Clinus :
« Par l’Empereur, quelle était cette sorcellerie ? »
« Dites à vos hommes de se préparer, répondit Clinus, les Orks ont débarqués plus tôt que prévu. »

Une ombre survolait le désert, à bord de son chasseur de classe Sword, un jeune pilote se dirigeait vers les coordonnées que lui indiquait son ordinateur de bord. Une mission facile d’après son major, un simple aller-retour vers le site du crash. La position a atteindre ne se trouvait plus qu’a 100 Km. « Arrivée dans 5 minutes. » annonça l’esprit de la machine.
Une colonne de fumée s’élevait vers le ciel, la discrétion n’était pas de rigueur chez les Orks. Se rapprochant du sol, le pilote s’apprêtait a voir apparaître le vaisseau, seule une dernière crête se dressait devant lui, ensuite il pourrait rentrer. Dépassant en trombe la crête, il retint son souffle, cette crête était en fait un gigantesque cratère s’étirant sur des milliers de kilomètres.

Il s’agissait d’une simple mission de reconnaissance selon l’amiral, aucun véritable danger. Ces mots là, le jeune pilote de chasseur Sword ne les avaient jamais entendus auparavant. Il ne savait pas à quel point le mensonge était encré en eux. C’est pourquoi il pilotait avec une certaine quiétude vers le lieu du crash. La situation était la suivante : le nuage de poussière et de scories soulevé par l’ « atterrissage » du Space Hulk empêchait toute analyse satellite, c’est pourquoi il fallut envoyer des éclaireurs. Traverser le désert brûlant à pied aurait été trop périlleux et trop long pour de simples hommes, et les Marines ne pouvaient ce permettre de sacrifier la moindre recrue. Le paysage défilait à toute vitesse derrière les vitres du cockpit. « Arrivée dans 3 mn.. » annonça l’Esprit de la Machine. Le nuage de fumée s’épaississait et une certaine angoisse prenait place peu à peu chez le pilote. Il était arrivé premier de son groupe lors des test d’aptitudes, il ne lui arriverait rien……. Il se rassurait ainsi, et profita du temps qui lui restait pour prier brièvement, laissant le contrôle à l’Esprit de la Machine. Une rune se mit à clignoter sur le tableau de bord, le pilote reprit les commandes et tenta de percer du regard les nuages sombres alentour. Une bourrasque éclaircit un instant le paysage, le temps qu’il aperçoive le bord d’une falaise devant son vaisseau.
Le chasseur dépassa en trombe la crête, hurlant comme un démon ! L’étendue du spectacle qui s’offrit au jeune pilote le laissa sans voix, il n’avait jamais rien vus de tel ! Un gigantesque campement s’étirait d’un bout à l’autre de l’horizon, emplissant le cratère formé par le Space Hulk lors de l’impact, là, des millions d’Orks grouillaient, telle une marée verte capable de déferler sur un monde en balayant tout sur son passage. Les voix des Orks couvraient sans peine le bruit du chasseur, quand une clameur surgit des rangs peaux-vertes alors qu’ils apercevaient l’avion ! Des faciès bestiaux se tournèrent en direction du vaisseau, suivant sa trajectoire alors qu’il décrivait un large virage pour évaluer la taille de la horde. Soudain, le moteur s’emballa, il toussa et cracha mais ce tut finalement, son Esprit de la Machine vaincu par le nuage de scories. Jurant dans le cockpit, le pilote lutta pour faire redémarrer le moteur alors que l’appareil piquait du nez, plongeant de plus en plus vite vers le sol. Dans un rugissement de triomphe le moteur repartit, tentant de redresser le vaisseau le plus possible, le jeune pilote était blême alors que le sol continuait de se rapprocher dangereusement, et avec lui une mort certaine ! Le sol n’était plus qu’a une dizaine de mètres, alors qu’il s’apprêtait à recommander son âme à l’Empereur, le vaisseau se stabilisa, s’arrachant difficilement à l’étreinte de la planète alors qu’il reprenait peu à peu de l’altitude. C’est alors qu’un impact contre la coque du chasseur ébranla la structure du vaisseau et ramena le pilote à la réalité, les Orks réagissaient enfin et tiraient à l’aide de toutes leurs armes sur le vaisseau ! Des rokettes fusaient de parts et d’autres du chasseur, chacune pouvant être mortelle. Soudain, un Ork surgit au sommet d’un pic rocheux cent mètres devant lui ! Hurlant de défi, il tira en fermant les yeux et la rokette fusa droit sur le vaisseau ! Le jeune soldat tenta d’esquiver le missile, pivotant légèrement sur la droite, alors que la rokette allait le frôler, elle eut un tressautement et changea totalement de trajectoire, percutant de plein fouet l’aile gauche, l’arrachant sous la force de la déflagration !
Le chasseur chuta définitivement, encore poussé par sa vitesse. L’Ork qui l’avait touché n’eut pas le temps de descendre de son perchoir avant d’être fauché par l’avion qui percuta le pic rocheux, dans un fracas de débris métalliques et rocheux il le traversa et partit en vrille ! Il s’écrasa au sol en creusant un profond sillon et fauchant les Orks trop lents pour se pousser , lorsque enfin le chasseur s’immobilisa , le jeune soldat sortit immédiatement de l’épave , fusil à la main et mitraillant la marée verte qui le chargeait tout autour de lui. Il fut submergé en quelques secondes, son corps écartelé par les puissants bras qui le saisirent de tout les cotés à la fois, et quand le voile sombre de la mort le recouvrit enfin, il fut heureux que tout cela cesse.

Perché au sommet de la carcasse encore fumante du Space Hulk, le Big Boss observait l’épave fumante du chasseur se faire mettre en morceaux par la horde. Un grognement étouffé le tira de sa contemplation. Il se retourna lentement pour faire face au Nobz en méga-armure qui lui faisait face. Ce dernier se dandinait sur place en regardant ses pieds, mal à l’aise devant le regard injecté de sang de son chef « Scusez Boss, cété pour dir ke Bart et sé gâr son r’venu , y zon trouvé plin d’zom la ba » dit il en pointant un doigt vert en direction d’une chaîne de montagne qui apparaissait a l’horizon. Grognant, Grimbol se tourna vers la direction indiquée. Sa voix métallique et éraillée gondant comme le tonnerre : « Barzak et ses boys on eu l’air conten de choper ct’avion. Di leur ou cé qu’ya les zoms , on lé suivra plu tard. Et di au mékanos de s’grouiller ! fo qu’y finisse rapido ! Aller BOUGE TOI !! »

La nuit était tombée sur le fort, seuls quelques projecteurs épars balayaient la plaine depuis les hauteurs des murailles. Les hommes patrouillaient toujours en contrebas. Ils seraient les premiers à mourir si les Orks attaquaient subitement. Fort heureusement pour ces hommes, les Orks ne prenaient jamais personne par surprise. Ayant accepté les incessantes recommandations du Commissaire Marl, Clinus s’était retiré dans ses quartiers. A la néanmoins seule condition que l’officier lui fasse son rapport dès son service terminé. Tandis qu’il se vidait l’esprit, assit sur sa couche, Clinus polissait son armure, entaillée de toutes parts, il n’avait pas eu le temps de la réparer depuis l’assaut sur le Space Hulk et s’en chargeait avec toutes les précautions. Tel un rituel consacré, il passa la main sur la surface de l’armure, s’arrêtant sur les entailles les plus marquées. Clinus avait insisté pour garder une marque de chaque ennemi qui avait failli l’emporter dans la tombe. Il se souvenait de chacun de ses moments, aussi bien que le premier jour. L’armure possédait 24 cicatrices de la sorte, auxquelles venait s’ajouter celle laissée par la Boit’Kitu, une profonde entaille dans la jambière. Clinus soupira, il faudra la combler, mais qu’importe, elle restera. Fermant les yeux, il se rappela ses combats passés. Sa main vola au dessus du plastron, un trou net était percevable au niveau de son thorax. Le guerrier Tyranide responsable de cet acte l’avait embroché sur une lame effilée comme il en possédait tant d’autres. Dans les brumes de la souffrance, il avait empoigné son bolter et avait fait sauté la cervelle du monstre qui se préparait a le dévorer. Terminant son travail, il se leva et alla placer son armure dans une vitrine contre un mur de sa chambre. Son épée tronçonneuse reposait accrochée à portée de main de son lit. Il ne comptait plus le nombre d’hérétiques et de Xénos qu’il avait fauché avec cette relique. Les dents étaient usées et fondues, la rendant inutilisable. Il s’allongea et ferma les yeux, enfermé dans son sanctuaire, il était serein.

Il s’éveilla lorsqu’on tapa à sa porte. Vêtu uniquement de sa toge, il ouvrit pour découvrir Marl souriant. Se maudissant intérieurement pour son excès de zèle, il fut tenté de renvoyer Marl à ses occupations, mais l’officier ne lui en laissa pas le temps et entra dans la salle en le saluant. Il déposa un plein classeur de feuilles sur le bureau de Clinus et se retourna vers le Commandeur. « A ce que je vois vous vous êtes enfin reposé ! Les rapports de patrouille sont prêts comme prévu. Les hommes ne savent plus quoi inventer, dix patrouilles prétendent avoir entrevus des Orks et quelques hommes jurent même avoir aperçus des Tyranides. »
Encore envahit par le tapis d’incompréhension du sommeil, Clinus s’assit sur sa chaise.
-La Garde est un peu trop nerveuse. Aucun Ork quel qu’il soit ne pourrait jamais faire preuve de discrétion. Quand aux Tyranides, ils n’osent jamais attaquer, ils sont bien trop peu nombreux …… »
- Seigneur ? Les Tyranide sont ……Mais ils n’existent plus enfin, il se mit à rire froidement, vous n’êtes pas sérieux ? »
Le Commandant Space Marine semblait perturbé et ne savait quoi répondre, avec l’air de ceux qui en ont trop dit. Conscient que le mal était fait, Clinus regarda Marl. « On m’a défendu de vous en parler, mais à titre d’ami, je peu vous montrer. Suivez moi ! » Joignant le geste à la parole il sortit de sa loge.


Parcourant la ville, Clinus et le commissaire traversèrent les chefs d’œuvre de l’architecture humaine, des allées entourées de jardins, encadrées par les statues d’or gigantesques des héros de jadis, des palais et des temples dont les bas reliefs illuminaient la ville. Chaque bâtiment, chaque structure et monument ne formait qu’un tout dans cet immense et incroyable palais, témoin suprême de la grandeur de la civilisation humaine. Clinus les entraîna toujours plus profondément dans la ville jusqu'à ce qu’ils débouchent sur un autre édifice qui contrastait par rapport au reste de la cité. Construit a flanc de montagne, les murs semblaient ternis, les statues étaient inexistantes et seule restait une titanesque porte en son milieu. Alors que Marl et le commandant approchaient, les portes s’ouvrirent, sans un bruit, leur cédant le passage. Sans dire un seul mot, Clinus s’enfonça dans les pénombres du bâtiment.

Les portes cerclées d’or se refermèrent sans un bruit derrière eux. Clinus ne c’était pas arrêté. Il continua en remontant le large couloir. Un bruit de fond résonnait de chants grégoriens, et des fenêtres taillées dans la montagne elle-même laissaient filtrer une lumière ténue qui plongeait le bâtiment dans une ambiance de cathédrale. Le corridor déboucha sur une vaste pièce, l’entrée encadrée de deux statues de héros Impériaux, l’épée dans la main tendues et se croisant au niveau de la clé de voûte. De lourdes portes dorées étaient encastrées dans le mur face au couloir, encadrées par deux imposants chasseurs de Tyranides, engoncés dans leurs armures terminators modifiées et relevées d’or. Immobiles comme des statues, ils ne quittèrent pourtant pas les deux visiteurs des yeux durant leur traversée de la salle.
« Seigneur commandant, votre autorisation je vous prie. » salua l’un des géants.
Clinus lui tendit une plaque de donnée que le guerrier parcourut brièvement du regard avant de la tendre à son camarade. Ils échangèrent un regard, hochèrent la tête et se retournèrent vers les visiteurs.
« Accès autorisé, vous avez une unité de temps, après quoi nous enclencherons l’état d’alerte et la base s’autodétruira. Vous avez compris ? »
Clinus acquiesça et s’avança tandis que le deuxième Terminator repoussait les battants des portes. Clinus s’enfonça dans le passage, débouchant sur un nouveau couloir et s’enfonçant toujours plus dans la montagne, Marl sur ses talons. Cet endroit la était éclairé électriquement, et les parois étaient faites de plasbéton renforcé. Des passages s’ouvraient le long du couloir, donnant des accès sur d’autres parties obscures du dédale. Mais Clinus ignora tout les détours et poursuivit son chemin, jusqu'à ce qu’ils atteignent une loge, entourée de sceaux de puretés. Un homme en blouse blanche était assit dans un siège face à un cogitateur de taille respectable. Lorsqu’il entendit les bruits de pas du Space Marine, l’homme se retourna en souriant.
« Commandant, vous venez tester nos derniers produits ? »
-Pas aujourd’hui docteur, je viens pour un ami, il souhaite savoir. »
-Mmm……ce n’est pas en règle. »
-Et depuis quand vous préoccupez vous des règles ? »
L’homme éclata de rire « Vous n’êtes pas un vrai Marines, pas asser sérieux » plaisanta t’il.
Il se tourna vers le commissaire « Mon ami, êtes vous prêts à garder le plus terrible des secrets ? »
Sentant qu’il ne pouvait guère reculer, Marl acquiesce en avalant son appréhension.

« Bien, dans ce cas, suivez moi ! » se levant de son fauteuil, il attrapa une canne de bois noueux et repartit vers la galerie. Marl le suivit quand il emprunta l’un de ses passages défilés. Alors qu’ils en atteignaient l’extrémité, le vieil homme se tourna vers l’un des murs et tâtonna dans l’obscurité. Marl s’arrêta dans le couloir. « Ah ! Je l’ai retrouvé, ouvrez grand les yeux ! ».
Actionnant un interrupteur, l’homme se retourna vers Marl. Une lumière verte l’éclaira soudain de chaque coté, il se tourna vers l’une des sources et faillit hurler de terreur ! Une créature insectoïde baignait dans une cuve emplit d’un liquide verdâtre, illuminé par des lampes de l’intérieur. La créature était inerte et semblait morte, mais ses yeux recelaient un mal d’une ampleur terrible. Il se retourna et contempla avec effroi que sur l’autre mur, le même spectacle l’attendait, il se tourna vers la sortie et vit une corolle de lumières vertes de chaque coté des murs. Il resta muet une longue minute. « D….Des Tyranides ? » finit-il par bégayer.
Le vieil homme était radieux « de magnifiques exemplaires n’est ce pas ? Venez, je vais vous montrer le clou du spectacle. » Ils remontèrent le couloir principal, entourés de larves et d’organismes de plus en plus développés. Ils débouchèrent enfin sur une impasse, un pan entier du mur recouvert d’un alliage de Titane. Le vieil homme alla s’appuyer contre le mur et enfonça une série de chiffre dans le code apparut. Le mur coulissa, révélant un tube bien plus imposant que tout les autres.
« Une Reine-Norne Tyranide » annonça fièrement le savant en désignant la créature.
-Allons venez, je vais vous expliquer a quoi rime tout cela, mais auparavant je vais retourner m’assoire. »

La nuit était tombée sur le fort, les gardes tentaient vainement de conserver leur faible chaleur corporelle en se rassemblant près des braseros répartis dans toute la ville. Des projecteurs balayaient régulièrement la lande et les patrouilles étaient constantes. Les Spaces Marines maintenaient une vigilance constante, peu confiants dans les capacités des Gardes Impériaux à repérer l’avancée ennemie. Immobiles dans leurs armures de céramite, ils ressemblaient aux statues de héros qui gardaient l’entrée du fort. Colossaux et inébranlables. La nuit était sombre et de grands nuages masquaient la lune à la vue des hommes. Un garde de patrouille dans le quartier industriel crut voir des ombres se déplacer, fuyant précipitamment la lumière des projecteurs pour se réfugier dans une ruelle noire. L’ombre bougea encore et la vigile crut voir une paire de point rouge flottant à hauteur d’homme. Se frottant les yeux, le soldat regarda à nouveau vers l’obscurité mais les lumières avaient disparues. Le manque de sommeil sans doute.

Regardant la patrouille humaine s’éloigner, Graff le Dix Cré’ expira lentement. Le Garde l’avait regardé droit dans les yeux mais c’était détourné. Il se tourna vers son groupe de Kommandos qui patientaient derrière lui. « O.K. lé gâ !! Le Boss y veu kon fass le ménag pour lui ! Alor vou me suivé, é le prem’s ki voi le Grogénerateur a deuh foi pluss de dents, pigé ?? »
-Euh Boss, ca fé combien de dents ca ?
-Et ba euuuhhh……..Ché pa moi ! Plin voila ! Pluss que cke t’a ! D’aut kestion ?
- On fé quoi si on trouv des zoms ??
-Té né débil ou tu l’fé expré ? On lé but tous, et c tou !! Et en silenss ok ?? » Ajouta l’Ork avec un grognement en voyant ses boys commencer à hurler des chants de guerre. Le silence fut miraculeusement obtenu, et la bande se mit en mouvement, invisible aux yeux humains. Mais les Marines ne sont pas humains.

Des Staccados de Bolters montaient vers les étoiles. « Pour l’Empereur !! Hurla un Marine en chargeant un groupe d’Orks sortants des ombres. Un trio d’Orks s’effondra, fauchés par les balles explosives, l’Ultramarine dégaina son couteau de combat et l’enfonça dans la gorge de l’Ork qui menait la charge, il pivota et décocha un coup de pied retourné au suivant ; la force de l’impact était telle que le casque d’acier de l’Ork s’enfonça profondément dans son crâne, le réduisant en bouillie alors que le corps était projeté à un mètre. L’escouade s’abattit sur lui dans un tourbillon de Kikoups et de tirs de Flings, ricochant sur l’armure du vaillant soldat. Alors qu’il broyait les cotes d’un énième Ork, une lame s’enfonça dans son épaulière, pénétrant profondément ses chairs. L’Ork pesa de tout son poids et entraîna le Marine grognant de douleur à terre. Alors que le groupe s’abattait sur lui pour la mise à mort, le guerrier de l’Empereur réussit à porter la main à sa ceinture et à dégoupiller toutes ses grenades d’un seul geste sec.

L’explosion engloutit le groupe entier, et les rares survivants s’extirpaient des décombres quand un bataillon de Gardes surgit d’une rue adjacente et abattit les derniers Orks.
Le sergent se brancha sur le canal d’alerte « Ici groupe Oméga, zone sécurisée, on a eu les derniers ! »
-Reçu groupe Oméga, restez sur place et vérifiez que pas un seul ne c’est échappé ! Nous vous recontacteront. L’Empereur nous garde. »
-L’Empereur nous garde. Terminé. »

Le Colonel fulminait. « Comment est-ce possible ? Comment des Orks ont-ils pus pénetrer nos défenses ! J’attends des explications Capitaines ! »
« Messire, des vigies se sont sûrement assoupies, je suis persuadé que cela ne se reproduira plus ! »
-Assurément, vous allez faire exécuter les fautifs, demain en place publique ! »
-M…Monseigneur, à l’heure actuelle nous ne pouvons nous passer d’aucun homme ! Nos défenses sont trop faibles ! Je vous suggère de placer les vigies fautives en première ligne, ou tout au moins en mission de reconnaissance suicide, afin que leur mort ne soit pas inutile.
-Soit, faites comme bon vous semble, mais punissez les de façon exemplaire ! Et doublez la garde dans les secteurs principaux ! Et je veux savoir ce que les Ork faisaient prêt de la vieille ville, c’est à l’opposé de toute position stratégique ! »
-Ce sont des Orks, leur action était totalement désordonnée, il n’y a aucune signification Monseigneur. »
-Mais ils se sont montrés plus malins que vous ! Alors ne les sous-estimez pas !


Dès les premiers tirs, les gardes affectés à la surveillance des usines se ruèrent vers l’origine des bruits. Un seul homme restait. Greff ricana « On diré ke Jarz a fé s’kon lui à di ! Har Har Har ! Il fit signe à son escouade. « Allé l é gâs ! Cé le momen !! »
Alors que le jeune homme regardait dans la direction d’où semblaient provenir les tirs, une main verdâtre se plaça sur sa bouche et un énorme hachoir s’enfonça entre ses omoplates. Il s’effondra sans un bruit, et les Orks pénétrèrent dans le générateur en portant son corps. Les déserteurs sont nombreux, et un de plus venait d’être créé.

A plusieurs mètres sous la surface de la vallée, dans le laboratoire secret, le fracas des combats et des alarmes ne fut même pas remarqué par ses occupants. Le vieil homme avait rejoint son siège et faisait face à ses invités.
« Bien Commissaire, je suppose qu’il vaut mieux commencer par le commencement. Mon histoire risque d’être longue, aussi je vais me permettre de faire apporter d’autres sièges afin que nous puissions discuter tout en étant confortablement installés. »
Il enfonça un interrupteur implanté dans le bras de son siège et ordonna de sa voix enrouée par son âge : « Que l’on apporte deux sièges en section Alpha I, code : Argetysiom Impero. »
-Comprit professeur. Application de l’ordre » Répondit la voix morne d’un serviteur.
« Bien, souhaitez vous un rafraîchissement ? » Il se tourna vers Marl qui était toujours aussi blême « ou quelque chose de plus fort peut être ? ».
-Donnez moi un whisky, si vous me permettez… » Répondit l’homme d’une voix faible.
- Très bien ! » Il prit un vers de cristal posé sur le bureau d’un cogitateur et le remplit à l’aide d’une bouteille sortie d’on ne sait où.
-Commandeur ? Je suppose que vous ne prendrez rien ? Comme d’habitude ? »
Le Space Marines lui répondit par un léger sourire.
Un bruit de chenilles se rapprocha et deux serviteurs apparurent, soutenant deux chaises. Ils les déposèrent en face du savant et repartirent sans rien ajouter. Les deux hommes s’assirent d’un même geste, le fauteuil de Clinus grinçant et protestant contre son poids. Si le Marines avait porté son armure, le siège se serait brisé comme un fétu de paille.

« Maintenant que nous sommes bien installés, je vais vous raconter comment nous en sommes arrivés là. Tout d’abord, situons la période ! Nous approchons de la fin des guerres tyranniques sur Macragge, les Tyranides sont vaincus, et leur terrible flotte va bientôt se replier. Mais avant cela, le combat fait rage ! Cette forteresse n’a pas toujours existée, elle fut crée après cette campagne, car la vallée a vue le jour pendant la guerre ! Plus tard, les Marines ont réussis à repousser la vague de Xénos, jusqu'à reprendre cette passe. Mais je m’emporte ! Revenons en arrière…. Quelques temps avant la poussée des forces Ultramarines, un vaisseau Ruche tenta de se poser derrière cette passe montagneuse. Nous avons étés complètements pris au dépourvu, car jamais encore ses xénos n’avaient employés une telle technique ! Toujours est-il que nos commandants ont réagit rapidement, et bientôt un Vaisseau de classe Imperator c’était rangé sur le flanc du vaisseau ruche pendant sa descente. Il enchaîna bordées sur bordées, tirant à bout portant malgré les terribles ripostes employées par l’adversaire et les nombreux abordages Xénos. La biomasse Tyranide dut finalement mourir, déchiquetée par les tirs de notre saint arsenal. Ainsi, par la grâce de l’Empereur, le désastre fut évité. Non sans pertes hélas, car lors de ses derniers instants, le vaisseau ennemi harponna notre Croiseur, et ils percutèrent les montagnes avec un tel impact que la vallée que nous protégeons aujourd’hui a été formée. Vous avez l’air incrédule, mais vous représentez vous la taille de ses engins ? Ce sont des machines qui ridiculisent les Titans ! Le sillon de leur chute a donc perforé la chaîne montagneuse. Nos troupes ont remontés ce sillon, s’assurant qu’il n’y ait aucun survivant Xénos. Les fouilles ne furent guère poussées plus en avant et la bataille pour Macragge prit fin dans les circonstances que vous connaissez. Les Gardes Impériaux entreprirent alors de déblayer la vallée, méthodiquement, purgeant toute la bio-masse par les flammes C’est alors qu’ils l’ont découvert au milieu des montagnes de débris et de chairs. Un caisson organique, d’une taille imposante qui avait survécut au crash. Les efforts pour le détruire ont étés vains et les autorités se sont résignées à placer l’objet sous quarantaine, le temps de découvrir le moyens de le détruire. Le caisson ne bougea pas, personne n’entreprit de le déplacer car nul ne savait quelles pourraient êtres les conséquences. Un laboratoire fut donc érigé autours de cette chose, et une forteresse fut élevée à cet endroit même. Cette même forteresse que nous défendons aujourd’hui. Les scientifiques purent alors découvrir ce que renfermait le caisson et tous furent saisis d’horreur quand on les informa du contenu de se caisson. La Reine-Norne reposait dans un liquide étrange et non identifiable, plongée dans un état léthargique. Les Maîtres Ultramarines voulurent détruire cette chose avec encore plus de conviction qu’auparavant. Cet à ce moment la que Marneus Calgar ordonna la création des Chasseurs de Tyranides. Quand il eu vent de notre découverte, il objecta que cette créature pourrait nous servir. Bien des voix s’élevèrent contre lui, jurant qu’il s’agissait d’un blasphème envers l’Empereur, bénit soit-il, et que la seule option consistait à détruire la créature. La sagesse de Calgar porta ses fruits et il réussit à convaincre tous ses opposants de la situation exceptionnelle à laquelle ils étaient confrontés. L’étude de la créature débutât ainsi, et de nouvelles options se sont offertes lorsqu ‘un jeune savant réussit à faire s’ouvrir l’œuf grâce à des ondes psychiques. La Reine-Norne fut placée sous bonne garde et est conservée en stase grâce à un réseau d’ondes psychiques. Elle nous fournit aujourd’hui de nombreux organismes combattants que nous étudions où que nous utilisons comme sac d’entraînement pour les futurs Chasseurs de Tyranides. Et voila, vous connaissez l’histoire ! Alors, qu’en pensez vous ? »

Marl ne répondit d’abord rien, puis il se tourna lentement vers la sortie et déclara « J’ai besoin d’air. » Il courut vers la sortie qui se referma en sifflant derrière lui. Clinus jeta un œil amusé au vieil homme qui semblait lui aussi apprécier la situation. « Encore un sceptique, j’espère qu’il s’en remettra ! Allons, rejoignez le, je m’en voudrais qu’il sème la confusion dans la ville. »
-J’y vais de ce pas ! Au fait, pourquoi ne pas lui avoir dit que vous étiez le savant en question ? » Le concerné leva un sourcil moqueur : « Et pourquoi lui aurais je dit ? »
Riant franchement, Clinus s’éloigna à grands pas vers la sortie. Derrière lui le savant se pencha en arrière sur son siège et baissa ses paupières, se remémorant ses heures de gloires, un sourire sur les lèvres.

Il retrouva le Commissaire à la sortie du complexe, bloqué par les deux Terminators qui refusaient obstinément de le laisser passer, l’un d’eux le tenait par le coup de sorte qu’il ne pouvait s’échapper. Il aperçu le Commandant approcher et relâcha son étreinte. Marl se dégagea violemment et suivit Clinus en lançant un regard noir vers les deux gardiens qui étaient redevenus aussi impassibles qu’auparavant. Ce ne fut que lorsque les deux compagnons sortirent du bâtiment que le jeune Commissaire laissa exploser son indignation :
-Comment osez vous agir de la sorte ?! Des Xénos, ici ! En pleine ville Impériale ! Ce n’est rien de moins qu’un blasphème envers l’Empereur !! VOUS ETES FOU D’AGIR AINSI !»
Profitant que le soldat reprenait son souffle, Clinus répondit calmement : « Vous avez raison »
Marl en resta bouche bée, ne sachant que répondre, et Clinus poursuivit « Je pensais autrefois comme vous, j’étais prêt à dénoncer mon propre Chapitre à l’Inquisition, mais je me suis abstenu. »
-Et pourquoi donc ? » Répliqua Marl avec une fureur à peine contenue.
-J’ai compris que les motivations de nos supérieurs étaient pures, et que seul le désir de protéger notre Imperium les avait poussé à cette extrémité. Ces maudits Xénos ne méritent que la mort, et je n’hésiterait pas une seconde si l’on m’ordonnais de détruire cette installation, pourtant leur maintient en vie nous apporte un savoir et des opportunités inestimables. »
-Bah ! Peu importe ce que nous apportent les Nydes, aucune cause ne mérite un parjure si honteux ! »
-Commissaire……Savez vous combien de rapports concernant des attaques de Tyranides parviennent chaque jour à l’Administratum ? Savez vous quelle est la demande quotidienne de Chasseurs de Tyranides ? Savez vous quel nombre de monde ont pus êtres sauvés ? Combien de milliards d’humains ont survécus grâce aux travaux menés ici ? En vérité, l’Empereur , qu’il soit béni, ne souhaite sûrement pas la mort de ses fidèles serviteurs ! Marneus Calgar a toujours fait preuve de sagesse, et ses choix ont toujours étés justes…….Mais sachez que la menace Tyranide ne pèsera pas toujours sur l’Imperium ! Un jour viendra ou nous éradiqueront cette race honnie ! A ce moment nous détruirons la créature qui se terre là-bas, elle et toute son engeance ! Je ne suis pas votre ennemi, je partage votre haine pour ces Xénos…..Mais nos ordres proviennent d’une autorité qui nous est supérieure, hiérarchiquement et en sagacité. »
Marl parut au fil du discours de Clinus se calmer, puis il grogna quelques jurons et regarda Clinus droit dans les yeux, ce que bien peu d’humains osaient faire.
-Des milliards de fidèles vous dites………. Soit, je ne dirais rien » se renfrogna t’il. Il s’éloigna d’un pas lent vers les baraquements et Clinus le rejoint.
-Je doit vous dire quelque chose » ajouta t’il, « Etant jeune… » La radio de Clinus grésilla et une voix féminine parla :
« Contrôle au commandant, Commandant, vous me recevez ? »
-Clinus reçu, que voulez vous ? »
-Vous êtes demandez par le colonel Commandant, cela va faire une heure que l’alerte est maximale, des Orks se sont infiltrés dans la cité et vous restiez injoignable ! Le colonel vous attend. »
-Reçu, Clinus terminé.


Clinus pénétra dans le bunker de commandement, il avait mit son armure et se dirigea droit vers le colonel. Ce dernier le salua d’un grognement dès qu’il le vit.
-Où étiez vous donc passer ? L’alerte générale est sonnée et vous disparaissez ! Je sais n’avoir aucune autorité sur les Spaces Marines de ce fort, mais si nous devons travailler main dans la main je dois pouvoir compter sur vous ! »
-Cela ne se reproduira plus. Quelle est la situation ? »
-Mpff. Des Orks ont pénétrés nos défenses. » Clinus leva un sourcil étonné. « Ne me demandez surtout pas comment ils s’y sont pris, nous n’en avons aucune idée. Toutefois nous les avons interceptés, pas de soucis de ce coté donc. La véritable cause de l’alerte est la suivante, il s’avança vers une carte holographique qui projetait la vallée et ses alentours et pointa des marqueurs rouge innombrables qui se déplaçaient lentement vers la forteresse : Une horde d’Orks, elle se rapproche rapidement ce qui laisse suggérer une grande quantité d’unités autoportés. Ils seront la à la tombée de la nuit. Un groupe de reconnaissance a réussi à signaler la taille approximative de l’armée Xéno avant d’être submergés. Nous estimons leur nombre à environ cinq milles fantassins appuyés par un convoi d’un millier de véhicules. Ce sont là toutes les informations disponibles. Vous avez des suggestions ? »
-Vous avez une meilleure expérience que moi dans le domaine stratégique, je vous laisse donc seul maître à bord. »
-Soit ! Voici mon plan : nous possédons une position défensive imposante, il serait suicidaire d’affronter l’ennemi à découvert, je vais néanmoins demander des frappes aériennes, nous pouvons espérer abattre ainsi de nombreux ennemis sans pertes majeures de notre coté. Tenir les murs sera relativement aisé je pense, les Orks resteront bêtement à l’extérieur pendant que nous les arroseront copieusement de bombardements grâce à la batterie de Basilisks… Le combat principal ce déroulera aux portes, car c’est la que les Orks ont une chance de percer nos défenses ! Je pense donc assigner vos Marines à ce lieu précis, ainsi leur potentiel sera pleinement exploité. Je vous demande également d’assigner une escouade aux réserves en cas de percée. J’ai apprit que le Dreadnought Maximilian avait été réveillé… Je vous demande donc de l’assigner aux portes, nous sommes ainsi surs de pouvoir contenir l’assaut. Qu’en pensez vous ? »
-Ma fois, cette stratégie semble digne de l’Empereur lui-même » répondit Clinus en souriant. En vérité, cette stratégie lui semblait toute droit sortie du manuel du parfait stratège Impérial et que rien n’était particulièrement génial, mais n’ayant rien de mieux à proposer, il préféra acquiescer.
-Si vous le permettez, je m’en vais distribuer mes ordres et me préparer pour la bataille.
-Faites donc ! Et que l’Empereur soit avec vous ! »
Hochant la tête, Clinus sortit du bunker et se dirigea vers les remparts. Il coiffa son casque et contacta ses troupes, assignant à chaque escouade une position sur les remparts entourant les gigantesques portes.
Il gravit les escaliers de plasbéton rapidement et examina le terrain. Au niveau des portes, les remparts formaient une cuvette aux bords pointus transformant ce lieu en un véritable champ de mort. Deux gigantesques statues de Spaces Marines encadraient la porte en se faisant face, chacun portant une épée et un bouclier. Des tourelles étaient disséminées le long des remparts et assuraient un barrage de tirs automatiques. Il observa les défenseurs et ne vit que les quelques Gardes en faction lors de l’alerte. Ils semblaient anxieux. Une de ses escouades apparues, remontant les marches d’un pas rythmé. Ils se positionnèrent au dessus des portes et se fixèrent la plaine en contrebas. Clinus les rejoints et dit simplement : « Repos ». Il se tourna à son tour vers la plaine et scruta le nuage de poussière qui peu à peu se formait à l’horizon. Le soleil se couchait derrière l’armée en marche et étendait son ombre sur des centaines de mètres.

La horde avançait, les boys couraient, hurlants et chantants, plongeant les plaines désertiques d’ordinaire si calme, dans une cacophonie assourdissante. Des motos passaient en trombe entre les bandes d’Orks et faisaient des allez retours en tentant d’aller le plus vite possible. Des véhicules légers avançaient calmement le long de la horde, conservant à leurs bords leur précieuse cargaison de troupes prêtes à en découdre. Observant la forteresse qui se profilait au loin, le Gromek Barzak plissa les yeux pour tenter de mieux voir. Un Ork passa à coté de lui en le bousculant lui arrachant un juron. Il dégaina son Fling’ Custom et pulvérisa l’abdomen du fautif, arrachant par la même occasion quelques doigts de pied au Boy suivant. Aucun Ork ne broncha, tant la chose était habituelle…Le bruit de la horde masquant également le coup de feu. Grognant de satisfaction, Barzak allait ranger son arme quand il perçut un faible bourdonnement. Il tendit l’oreille et le bruit s’amplifia, jusqu’à devenir une plainte assourdissante ! Des formes passèrent en trombe au dessus des Orks, leur silhouette se distinguant à peine dans la pénombre, et soudain des colonnes de flammes s’élevèrent vers le ciel noir, projetant des débris de chairs et d’équipement calcinés. Les bombardiers refirent une autre passe, puis une autre et retournèrent enfin vers leurs vaisseaux porteurs. Cinq cents Orks avaient périt. Après le dernier passage, Barzak secoua tristement la tête.
« Sal’té d’zavion……. » Il marcha sur quelque chose de dur et regarda ses pieds : la tête de cet raclure de Morkar fixait ses bottes. Il éclata de rire et poussa ses boys en avant :
« Allé lé gâ ! On va crevé dé zom é on lécera rin pour le Boss ! Waaaaghhh !! »
La horde reprit :
« WAAAAGHHHHH !!!!!! WAAAAAAAAGHHHHHH »
La forteresse était toute proche maintenant, et les Orks se ruèrent à l’assaut.

La vague hurlante se rapprochait de plus en plus prêt des défenseurs. Les premiers rangs disparurent intégralement dès leur entrée dans le champ de mines sans pour autant ralentir la marée verte, le nombre d’Orks était si important que les pertes qu’ils subissaient ne représentaient rien aux yeux des défenseurs. Etouffant un juron, Clinus se détourna de l’armée en approche, il harangua ses hommes, Marines et Gardes confondus, sa voix résonnant clairement au dessus du champs de bataille, relayée par les radios de chaque escouade :
« Hommes de l’Imperium ! Soldats de l’Empereur ! L’ennemi est à notre porte, il a pillé et détruit des mondes entiers pour arriver jusqu'à nous ! Il vient en quête de trophées et de gloire, mais il ne trouvera que la mort ! Nous dispenserons la très sainte justice de l’Empereur par l’épée et le feu, que nul ne doute que Ses yeux nous observent ! Nous ne faillirons pas ! Nous ne reculerons pas d’un pouce face à l’ennemi ! Que votre bras soit puissant, frappez, frappez jusqu à ce que le bras vous en tombe ! Guerriers de l’Immortel Empereur ! Que votre haine consume cet ennemi qui ose défier le pouvoir de Terra ! Feu à volonté ! »

A ce moment un bruit de tonnerre retentit et une nouvelle ligne d’explosions titanesques éclata parmi les rangs Orks alors même que les soldats ouvraient le feu. La première ligne Ork fut instantanément pulvérisée, désintégrée par les tirs de bolters lourds et la pluie de tirs de lasers et d’armes à Bolts. La horde sembla ralentir, puis retourna à l’assaut avec encore plus de vivacité. Des véhicules Orks se détachèrent de la masse et foncèrent vers les remparts les mines et les tirs ricochant sur leurs blindages. Un tir chanceux toucha néanmoins l’un des conducteurs à la tête lui faisant sauter le boîte crânienne et le tuant sur le coup, son véhicule sembla hésiter effectua un virage serré et percuta un autre transport engloutissant les Orks dans une explosion orangée. Un tir de roquettes et de canons lasers fusa des remparts pour frapper les véhicules de tête et les détruire sans autre forme de procès, mais les suivants se dispersèrent et leur agilité les protégeaient des tirs, le premier à atteindre les murailles s’arrêta un court instant, le train avant se releva et se fixa aux murs. Dans un grincement de chenilles, le véhicule commença à gravir les remparts et atteint rapidement le parapet prenant complètement de court les Gardes Impériaux. Une écoutille grinça et un flot d’énormes Orks se déversa sur le chemin de ronde taillant dans la foulée tout Garde assez fou pour s’opposer à eux.
Clinus étouffa un juron et se brancha sur la fréquence de ses Marines. « Escouade Veimos, l’ennemi a prit pied sur le rempart ouest, repoussez l’ennemi et conservez la position ! »
-Reçu commandant ! »
Clinus ne répondit pas et bondit de sa position pour se ruer vers la zone attaquée. Tout autours les Gardes tiraient sur les véhicules d’assaut et relayaient le stratagème Ork : « Attention, ils grimpent au murs ! Abattez les et tenez vous prêt à repousser l’assaut ! Baïonnettes au canon ! » Le commandeur atteignit la mêlée où une vingtaine de soldats retenaient cinq Orks dépassants chacun les humains d’un demi mètre. Il plongea au cœur du combat en brandissant son épée énergétique taillant dans la masse de ses adversaires, il hurla : « Pour l’Empereur ! » et embrocha un Ork de plus, lui empalant le crâne en passant son épée sous sa mâchoire, le monstre s’effondra emportant avec lui l’épée du Space Marines alors même qu’un autre Ork hurlant se ruait vers lui, tenant en guise d’arme une énorme clé au dessus de sa tête. Clinus se protégea en utilisant le dos de ses gantelets, il encaissa le coup titanesque et fit basculer l’Ork au dessus de sa tête. Il dégringola du haut des remparts criant de terreur cette fois et s’écrasa en dehors de la cité. Le reste du groupe fondit sur Clinus qui dégaina son pistolet bolter en même temps que son couteau de combat, il abattit d’une balle l’Ork menant la charge et se rua à l’encontre de l’ennemi. Le cadavre de l’Ork n’avait pas touché le sol quand il percuta le suivant à pleine vitesse épaule en avant, lui broyant les côtes comme des branches et l’expulsant hors du chemin de ronde. Il planta son couteau d’un mouvement vif d’un l’oreille du prochain, l’enfonçant jusqu'à la garde. Un crépitement de tirs automatiques retentit et Clinus se retrouva entouré de l’escouade Veimos qui eut tôt fait d’anéantir les derniers assaillants. « Vous êtes ponctuels Veimos » gratifia t-il le sergent d’un hochement de tête. « Comme toujours Commandant. Nous contrôlons la situation. »
Dirigeant son regard vers les murs, Clinus constata que la plupart des véhicules d’assaut Orks avaient étés repoussés, mais leur attaque avait mobilisé les tirs des défenseurs, et maintenant le gros de la horde avait presque atteint les remparts, dans un rugissement la marée verte s’écrasa contre les murs, une voix cria « Attention : des échelles !! ». Et l’instant d’après Clinus aperçut de grandes échelles métalliques fixées au sol et s’accrochant aux remparts grâce à des crochets métalliques qui transperçaient le plasbéton aussi aisément que de la terre. En quelques secondes les Orks grimpaient déjà aux murailles tels un antique assaut de château fort. Presque aucuns d’entre eux ne parvenaient au sommet mais à chaque fois que cela se produisait, la bête taillait en pièce les gardes stationnés la et la percée n’était endiguée que par l’intervention d’une escouade d’Ultramarines. Clinus se déplaçait inlassablement d’une percée à une autre et repoussait à chaque fois les Orks. Des tirs avaient déchirés sa jambière et une lame s’était enfoncée dans son épaule gauche. Un de ses poumons était percé quelques-unes de ses cotes étaient brisées. Malgré les efforts des défenseurs, la horde continuait l’assaut, et peu importe le nombre d’Ork mourants dans l’assaut, il y en avait toujours pour continuer. Les défenseurs allaient bientôt manquer de munition, et si l’élan de la horde n’était pas brisé, la cité serait rapidement submergée. Un Ork venait de parvenir au sommet du mur miraculeusement, un garde tenta de l’empaler sur sa baïonnette alors qu’il se hissait par-dessus le parapet, mais l’Ork attrapa l’arme par le canon et tira d’un coup sec avec un sourire mauvais, l’humain fut déséquilibré et chuta mortellement au milieu de la horde. Le Terminator Rodéric chargea vers le groupe d’Ork qui venait de percer les défenses, ralliant les Gardes dans sa charge, il s’enfonça dans le groupe d’Orks sur lesquels pleuvait un barrage continu de tirs lasers jetant les Xénos au sol. Le groupe se débanda alors que le Terminator les faisait voler en tout sens par de puissant revers de marteaux. Il se dirigea à grands pas vers l’échelle et décocha un direct à l’Ork qui venait de passer la tête au dessus du parapet. Il laissa choir son arme à ses pieds et agrippa fermement l’échelle par ses crochets. Il exerça une pression telles qu’ils se dégagèrent malgré la dizaine d’Orks encore en train de monter vers le mur. Repoussant lentement l’échelle, un crochet se tordit sous la pression. Dans un ultime effort il parvint à renvoyer l’échelle au sol entraînant avec elle de nombreux Peaux-vertes.
Les Ultramarines se défendaient bien mieux que les Gardes et aucun Ork ne parvint à poser le pied prêt d’eux. Néanmoins de nombreux guerriers étaient déjà morts, atteints par des tirs chanceux ou précipités en bas des murailles. Chacun des élus de l’Empereur emportait au moins trente Orks dans sa mort, mais si les pertes s’accumulaient ainsi, la horde serait victorieuse. Clinus contacta le QG :
-Colonel ! Nous sommes submergés, nous ne les retiendrons plus très longtemps ! Notre seule chance est d’abattre leur chef ! Ordonnez à tous les snipers d’abattre les plus gros Orks qu’ils verront ! »
La voix du colonel était faible quand il répondit :
-Bien re……, comb…..temps…..vous ? »
La communication se coupa définitivement et Clinus regarda autours de lui, il aperçut une radio et lui cria : « Soldat ! » Il leva vers lui des yeux apeurés. « Le réseau COM est mort ! Qu’est ce qui brouille la fréquence ?! »
-Un émetteur localisé à courte portée Seigneur, l’origine n’est pas loin! Je devrais pouvoir trouver la source en… » Le soldat ne put en dire plus car un tir de gros calibre pulvérisa la section du parapet où il se trouvait, projetant des morceaux acérés de plasbéton et des éclats d’obus dans tout les sens, projetant Clinus et les soldats alentour au sol. Clinus se releva avec un ciseau de jambes et arracha l’éclat d’obus enfoncé dans son casque, il avait un goût de sang dans la bouche et tous ses membres le faisaient souffrir. Il regarda vers la horde et zooma grâce à son casque vers une concentration d’Orks plus imposants que la moyenne. Au centre se tenait un peau-verte énorme, il portait un étrange appareil dans son dos qui émettait régulièrement des arcs électriques. Il hurlait des ordres et des insultes, dirigeant le flot de ses combattants et visiblement peu désireux de monter au front. Il tenta de communiquer avec la batterie Basilisks mais la fréquance était toujours morte. Il fit signe à une escouade de Marines d’assaut restés dans la cour de la forteresse et les fit venir à lui. Le frère à la tête de l’escouade hocha de la tête et fit signe aux Marines de le suivre. Il enclencha son réacteur dorsal et rejoint rapidement Clinus. Ils se posèrent brutalement sur le chemin de ronde illuminant la pénombre de la lumière bleutée de leurs réacteurs. « Commandant ? Des Ordres ? » demandât le Marine de tête.
Oui sergent, je vous demande d’attaquer le cœur de la horde, je vous ai désigné votre cible sur votre écran tête haute. Compris ? » Tout les Marines hochèrent la tête et attendirent le signal de leur sergent qui consultait les données que lui avaient fournit Clinus. Il leva le bras le poings fermé et cria « Dans la mort et la gloire nous disparaissons ! Prouvons maintenant notre foi et vivons éternellement dans le cœur de l’Empereur ! A moi Frères, pour le chapitre et pour l’humanité ! » Il baissa le bras et décolla. Tout ses Hommes répondirent « GLOIRE !!! » Et le suivirent comme un seul homme. Avant de partir, le sergent se retourna vers Clinus « Adieu Frère-Capitaine, nous nous reverrons à la fin de tout. L’Empereur vous garde. »
-L’Empereur vous garde frère. »
Il s’élança vers le ciel noir et bientôt son escouade et lui ne furent plus que des points scintillants, se confondants aux étoiles. Puis ils chutèrent, et l’enfer s’abattit sur la garde personnelle du Gromek. Clinus ne distinguait pas ce qui se passait à cette distance, mais soudain une rumeur se répandit dans l’armée Ork.
«Barzak é mor ! Y zon eu le chef ! baré vou , on va touss crevé ! »

Les rangs arrière faiblirent, quelques individus s’enfuirent, puis c’est par bandes entières que les Orks désertaient. Bientôt l’armée c’était dispersée laissant des défenseurs harassés de fatigue et incrédules.


La victoire était Impériale, mais à quel prix. Les pertes se comptaient encore et la plaine était encombrée de bûchers de purification d’où les Orks se consumaient les uns après les autres entassés dans la mort. Les gardes étaient ceux qui avaient le plus souffert, il ne restait que cinq cents hommes, un nombre important mais peu significatif comparé aux deux milles âmes présentes avant l’assaut. Les chants funéraires s’élevaient dans toute la ville et les processions étaient nombreuses, guidant le corps d’un héros vers sa demeure pour le reste de l’éternité. Les soldats survivants arpentaient les murs et la plaine, le regard vide de toute émotion, cherchant parmi les monceaux de cadavres des survivants. De temps à autres un coup de feu s’entendait, lorsqu’un Ork avait survécut ou qu’un loyal serviteur de l’Empereur mettait fin aux souffrances d’un camarade condamné. Les Apothicaires Ultramarines arpentaient également le champ de bataille, s’assurant que les pertes des leurs seraient fertiles en récupérant les précieuses glandes progénoïdales. Des colonnes de soldats transportaient les corps de leurs camarades vers la ville et de grands serviteurs montés sur des machines de déblayage repoussaient les montagnes de corps Orks vers les bûchers. Clinus organisait les opérations en premier lieu puis confia l’autorité à l’un des sergents présents. Il devait se rendre au temple afin de saluer le sacrifice de ses frères Marines. Un seul des soldats qu’il avait envoyés à la mort avait survécut, enterré sous une montagne de corps et la lame toujours plantée dans l’Ork qui l’avait assommé. Clinus était empli de remords. Il aurait du mener cette attaque, il aurait du prévoir l’assaut Ork, il aurait du…… Peu importait à présent, peu importe le prix à payer, la victoire ne pouvait qu’être Impériale. Les morts ne comptaient pas, elles étaient regrettables mais nécessaires. Mourir dans la victoire était un sort que Clinus enviait et espérait avoir la chance d’obtenir. Il arriva devant les portes du Temple. C’était un imposant bâtiment de style gothique. La moindre face était sculptée, il n’y avait aucun mur laissé sans décoration ou prières de dévotions. Le travail avait du être colossal. Clinus repoussa les portes cerclées d’or et pénétra dans la fraîche pénombre du temple. Il se dirigea vers l’autel illuminé par un rayon de lumière et s’agenouilla le front baissé. Il resta prostré ainsi une heure, communiant avec son dieu et sa dévotion, l’interrogant sur ses doutes et ses craintes. Quand il sortit, sa foi était renouvelée. L’Empereur était avec eux. Et nul xénos ne vaincrait jamais les Ultramarines, car ils étaient le Poing d’Acier de l’Empereur, l’objet de Sa volonté, ils étaient les Anges de la mort, et ils ne failliraient pas.

Tandis que les rapports affluaient au QG impérial, le colonel accomplissait la seule tâche que les généraux impériaux accomplissaient mieux que les Spaces Marines : remplir la paperasse. Des piliers de dossiers s’élevaient du bureau du colonel et lui et ses aides étaient attelés au défi semblant insurmontable de tous les analyser et d’y répondre.
-Barowsky ! » Aboya le colonel « J’ai déjà répondu à cette demande ! Le matériel médical est en chemin, inutile de nous accabler avec ça ! » Cracha t’il en brandissant la requête sous le nez de la secrétaire un rien secouée.
-Monsieur, la cargaison est arrivée, mais nos hommes demandent plus que ce que nous avons envoyer…c’est pourquoi... » Le colonel lui signala d’arrêter d’un signe de la main et se replongea dans les dossiers en grognant. Clinus entra dans les bureaux à ce moment, son regard était rivé sur le colonel qui ne l’avait pas vu, il fit le tour de la pièce, s’arrêta un court instant sur les dossiers et revint sur le colonel, un sourire en coin.
-Et bien colonel ! La bataille n’est pas encore gagnée pour tous à ce que je vois ! » L’officier leva les yeux sur le nouveau venu. Si les regards avaient pu tuer, le colonel aurait été une arme meurtrière capable de renvoyer dans le Warp les plus sanguinaires des démons.
-Cessez donc de vous amuser ! Vous croyez avoir gagner la bataille….. Tenez ! » Il tendit au commandant un rapport. » Le sourire de Clinus s’effaça instantanément.
« Comment est ce possible murmura t’il…..Cette horde n’était qu’une…….avant garde ? »
-Je ne vous le fais pas dire ! Environ cinq milles Orks se dirigent par ici ! Et tout ce que vous trouvez à faire c’est plaisanter ! »
-Je vais organiser les défenses. De combien de temps disposons nous ? »
-Au maximum deux jours. L’ennemi est encombré par de l’armement lourds. Il marqua un temps puis ajouta, Nous ne pourrons lutter, ils sont trop nombreux. »
-Admettre la défaite est une victoire que vous accordez à l’ennemi avant même le début de la bataille ! Et même si nous mourrons tous, alors nous auront accomplit notre devoir si nous affaiblissons suffisamment la horde ! Demandez des renforts, nous en aurons besoin. Que l’Empereur nous garde. »
-Nous en aurons besoin » murmura l’officier en regardant le Space Marine s’éloigner.

Un vaisseau déposa ses troupes sur l’un des toits de la ville. Les psykers assermentés débarquèrent sous bonne garde, accompagnés d’un Archiviste Ultramarine. Ils se dirigèrent vers leurs baraquements en essayant de chasser la sensation qu’ils avaient tous ressentit depuis leur approche de la ville. Une faim dévorante, qui menaçait de les engloutir, tapie dans un recoin d’ombre de leur esprit. Un monstre sauvage se débattait contre ses liens invisibles, les proies étaient la, juste à portée d’esprit. Mais cette prison ! La faim la dévorait, mais elle la rendait plus forte. Depuis des décennies, peut être des siècles, peut être des jours elle attendait, mais le moment arrivait. Elle le sentait, elle le savait. Bientôt……Bientôt…….

Le moral était au plus bas chez les hommes de la Garde Impérial. Les désertions étaient des plus fréquentes car l’information qu’une nouvelle horde approchait terrorisait ces simples hommes. Tout ceux qui avaient combattus étaient hantés par les cauchemars des Orks revenant les chercher. De nombreux « survivants » ne supportaient plus ce titre, synonyme de malheur et de malchance pour leurs compagnons. Contrairement aux prédictions du colonel, les portes avaient étés épargnées et nul Ork ne s’était approché de moins de cinq mètres des massives statues, miraculeusement intactes. Le champ de mine n’était plus et sa réconfortante protection s’était évanouie. Des tireurs d’élites avaient pris position dans les chaînes montagneuses. Les soldats ainsi postés pouvaient neutraliser les chefs Ork durant la bataille à venir. En attendant ils avaient reçu l’ordre d’abattre tout déserteur en vue. Un groupe de psykers très puissants récemment arrivés serait dispersé le long des remparts afin de garantir une puissance de frappe psychique non négligeable. L’Archiviste Yeonidas était parmi eux et gardait son œil mystique braqué sur leurs consciences, nul ne savait que pouvaient penser ces êtres difficilement qualifiables d’humains aux yeux des Spaces Marines. L’Empereur seul savait ce que l’avenir leur réservait, et l’attente reprit, plus insupportable encore que la précédente.


« WAAAAGHHH !!!! » Les Orks reprirent en cœur le cri de leur chef. La horde avançait inexorablement vers son objectif et Grimbol avait ordonné une dernière halte et observait sa waagh du haut d’un chariot de guerre.
-Couté moa ta de grot a gretchin ! Cet raklur de Barzak c fé marravé ! C ga on essayé de nou piké tout la baston mé c que dé grot ! Alor on va la ba py on but tou c boys ! compri ?!! »
Un rugissement de contentement s’éleva de nouveau de la horde. Le nob en méga-armure qui le suivait toujours déboula en courant vers son boss et dit « Boss, ya lé ga de la band a Barzak ki se ramen ! Kes kon fé ? »
Un rictus mauvais s’élargit sur le visage de l’énorme Ork. « Vou lé buté touss ! WAAGH ! En rout pour cogner les boys !! »

La ville était plongée de nouveau dans le noir et seules les projecteurs fournissaient un peu de lumière aux soldats impériaux. Nul ne pénétrait dans la vieille usine désaffectée. Nul ne savait ce qu’elle abritait. Le groupe de commandos Orks qui l’avait pénétré pouvait observer de gigantesques pompes hydrauliques et réacteurs à plasma, transférant l’électricité produite vers la montagne où il n’y avait apparemment rien d’autre que cet étrange bâtiment. Les Orks s’en moquaient. Qu’est ce que deux bouts de fils pouvait leur faire ? En tout cas sûrement pas les nourrir……Ils mourraient de faim.
« Waaaaaiieeeee ! !!!! »
-Salté de grot ! Pourkoi t’a mordu ca ! »
Le tas de cendre ne pouvait plus lui répondre.

Dans son laboratoire, le vieux savant crut percevoir un léger bruit comme un clignotement. Il tendit l’oreille mais ne perçut rien. Bâ, ce n’était sans doute rien. Il se remit à son travail. S’il s’était approché de son bureau et écarter les piles de dossiers, il aurait aperçu le bouton marqué de la rune « alimentation » clignoter avant de s’éteindre pour de bon.

La horde verte fut en vue à l’aube du troisième jour. Les soldats furent réveillés par les battements sourds de plusieurs tambours. Au loin la note lugubre d’un cor résonnait quand Clinus se leva. La horde était assez éloignée pour laisser le temps aux hommes de se préparer. Alors que Clinus se dirigeait vers les remparts, des pelotons de gardes le dépassèrent, menés par des officiers de la garde. Clinus aperçut Marl qui dirigeait l’un des groupes et le salua d’un hochement de tête. Le commissaire semblait nerveux et ses ordres étaient aboyés sèchement. Tous les hommes redoutaient le conflit à venir, mais ils craignaient d’avantage la colère de l’Adeptus Astartes, et Marl oeuvrait à relayer cette crainte. Clinus gravit les marches des remparts encore une fois et contempla pour la deuxième fois la horde en approche de la forteresse. L’armée en approche semblait Instopable. Aucune formation ne se distinguait parmi les troupes, tout les orks avançaient en une gigantesque bande. Des véhicules lourdement blindés avançaient parmi les Orks sans s’émouvoir du fait que de temps à autres un Orks passait sous leurs chenilles. Le grondement sourd des milliers de pieds Orks frappants le sol résonnait dans toute la vallée et faisait vibrer l’air comme si l’atmosphère était comprimée. Un bref cri rauque retentit au dessus de la horde et l’armée s’arrêta net. La même voix continua de parler un instant avant d’émettre une clameur formidable bientôt reprise par tous les Orks.
« WAAAGH !!! »
Les Orks hurlaient et frappaient le sol avec tout ce qu’ils trouvaient. Le vacarme était assourdissant et la tension montait en flèche chez les défenseurs. La horde continua de défier les Impériaux, puis la voix rauque hurla un nouvel ordre et comme un seul Ork, la horde chargea.

Adressant une prière à l’Empereur, Clinus coiffa son casque et mis en joue un Ork.
« Armez et prêts a tirer ! » rugit-il dans l’intercom « Centrez vos tirs et feu à volonté ! » Un déluge d’acier éclata sur les remparts alors que les défenseurs ouvraient le feu sur la horde en approche.
Les Orks se rapprochaient inexorablement des lignes Impériales, les rafales de Bolts et de tirs lasers éliminaient des rangs entiers d’Orks mais la pression exercée par les rangs arrières empêchaient toute retraite, et les Xénos étaient bien trop furieux pour conserver ne serait ce qu’une once d’instinct de survie. Alors que la ligne de front se rapprochait de plus en plus des murs du fort, les Technoprêtres activèrent les antiques rouages de la forteresse. Sur toute la longueur des murs des cloisons coulissaient pour laisser place aux tourelles automatiques du fort. La horde encaissa les tirs devenus encore plus soutenus sans vaciller une seule seconde. Des milliers d’Orks gisaient déjà dans leur sang mais la horde semblait inépuisable. Clinus aperçut au loin une ligne de formes sombres qui s’alignaient de façon parallèle aux remparts. Il activa le zoom de son casque pour distinguer ces formes, et un frisson parcourut son échine quand il reconnut la forme caractéristique d’une vingtaine de chars lourds impériaux, des flammes apparurent au bout de leurs canons. Soudain, une série d’explosions ravagea les remparts, ébranlant durement les murs et faisant vaciller les défenseurs. Une explosion emporta un pan du parapet situé à gauche de Clinus, le souffle de l’explosion le projeta à terre et lui coupa la respiration. Les dents serrées il se releva prestement et tenta de distinguer à travers la fumée, la progression de la horde. Une bourrasque de vent balaya l’air et lui permit de voir l’armée Xénos atteindre les remparts et s’y briser tel une mer de vagues vertes. Les canons des tanks étaient toujours pointés vers les remparts et dans un bruit de tonnerre, une nouvelle série d’explosion ravagea le mur. Clinus activa sa radio intégrée : « Colonel, nous subissons un bombardement soutenu, les murs ne tiendront pas longtemps. Source des tirs : secteur 1 :146 : Bêta 9, faites vite ! »
-Bien reçu commandant. » Et la liaison fut coupée.
Des échelles étaient hissées sur les murs mais étaient repoussées aussi vite qu’elles étaient hissées par les défenseurs. Alors que les tanks allaient ouvrir le feu une nouvelle fois, une pluie d’obus les frappa, transperçant leurs blindages et détruisant leurs canons les faisant exploser alors que les obus atteignaient leurs réservoirs et leurs munitions. Une échelle se posa juste en face de Clinus, sortant lentement son épée énergétique, il décapita le premier Ork à parvenir au sommet d’un revers fluide. Tranchant les crochets, il repoussa un Ork d’un coup de pied en pleine poitrine, l’envoyant chuter en hurlant vers ses camarades, l’échelle s’écroulant avec lui. Partout les Orks étaient repoussés et il semblait que les Impériaux pourraient l’emporter.

Dans la fureur des combats, Clinus transperça un énième Ork et regarda rapidement autour de lui, il aurait juré entendre crié son nom. La bataille le rappela bien vite et il redevint une machine a tuer implacable. Pendant trois heures la mêlée infernale fit rage en haut des remparts sans que aucun des camps ne put prendre l’avantage. Profitant d’un moment de répit pour nettoyer rapidement son épée des immondes fluides qui la souillait, Clinus contempla le déroulement de la bataille. Les hommes tenaient, mais pour combien de temps ? Les psykers assermentés faisaient des ravages parmi les Orks, des éclairs d’énergie psychique jaillissant de leurs doigts pour carboniser des dizaines de créatures à la peau verte. Alors que le commandant Space Marine se dirigeait vers une nouvelle mêlée compacte, un bruit incroyablement grave monta crescendo. Des sirènes retentirent, couvrant faiblement le bruit de la bataille. Tournant son regard vers le ciel étoilé, Clinus discerna des ombres passant à toutes vitesse au dessus du champ de bataille. Soudain, des explosions illuminèrent le ciel, rendant visible un escadron de chassa bomba qui achevaient de passer en trombe au dessus des remparts. Alors que les batteries Hydra canardaient les fous volants Orks, une série d’explosion ravagea la ville et une partie des remparts alors que les bombes Orks touchaient le sol. Clinus sentit le rempart trembler sous l’impact, jetant un regard, il constata que les dégâts étaient importants : une grande portion de murs était recouverte de fissures alors que à son sommet tout les combattants avaient étés réduits a l’état de cadavre carbonisés, il en faudrait peu pour que le mur s’effondre. Clinus savait que si une brèche s’ouvrait, la forteresse serait perdue. Les combats faisaient toujours rage sur les murs et Clinus s’y jeta à nouveau. Un autre raid aérien frappa, les bombes épargnant cette foi les remparts tandis qu’une poignée de chasseurs en flamme se décrochaient du ciel, fauchés par les batteries anti-aériennes. Lors du troisième passage, une nuée de roquettes chutèrent du ciel avant de se diriger droit vers les remparts. Arrivés au niveau du parapet, les Chokboys commencèrent à massacrer les défenseurs, surpris par cette attaque venue du ciel, à grands moulinets de Kikoups, répandant les viscères et versant le sang. Deux escouades d’assaut s’envolèrent presque immédiatement et engagèrent le combat avec les Orks volants. Les adversaires s’élevèrent peu à peu dans leurs passes aériennes et quittèrent rapidement la zone de combat des remparts. Les Orks et les Marines se tournaient autours, échangeant des coups lorsqu’ils se croisaient. Un Ork chuta en hurlant, les lanières de son harnais tranchées par un coup d’épée tronçonneuse. Alors qu’ils virevoltaient dans leur ballet aérien mortel, les trois derniers chassa bomba firent une quatrième passe. Deux d’entres eux furent abattus avant même qu’ils ne puissent larguer leurs obus et le troisième traversa le groupe d’Orks et de Marines à toute vitesse, fauchant les combattants et dispersants les autres dans le ciel. L’un des Ultramarines fut percuté de plein fouet par l’aile tribord du chasseur. Accroché au fuselage, la cage thoracique broyée et les poumons percés, il décrocha une bombe à fixation magnétique et dans un dernier geste la plaque sur l’avion. Alors qu’il expirait, son corps chuta, entraînant la goupille de la bombe qu’il avait attrapée.

L’oiseau d’assaut fut pratiquement désintégré par l’explosion, les restes de l’appareils fondirent en contrebas……Et frappant de plein fouet les remparts fragilisés explosant avec ces dernières bombes. Alors que Impériaux et Orks se relevaient, il ne subsistait de cette portion de mur q’un amas de débris fumants. Hurlant leurs chants de guerres, les Orks se ruèrent vers la brèche.

Au travers de la poussière en suspension, Clinus se releva douloureusement. Un coin de son épaulière gauche avait été enfoncée par un bout de muraille ayant été projeté dans les airs au moment de l’impact. La fumée assourdissait le son ambiant de la bataille et Clinus tentait de se repérer. Un Garde lui criait quelque chose qu’il n’entendait pas. Le monde autour de lui vacilla un instant et il tomba à genoux. Portant une main à sa poitrine, il regarda son gantelet. Un sang écarlate teintait l’armure d’un bleu profond, se répandant de la large plaie ouverte à son abdomen. Clinus cligna des yeux, un instant s’écoula. Activant l’injection de stimulants, le Space Marine se releva d’un bond. Blessure superficielle, sale, impressionnante et dangereuse à long terme pour un humain. Il regarda autour de lui, tout le long de la muraille les défenseurs se remettaient d’aplomb et réoccupaient leurs positions. A ses pieds les corps d’Astartes gisaient là où ils étaient tombés, entourés de dizaines de cadavres verts. Clinus commença à remonter la muraille afin de trouver de nouveaux ennemis à massacrer, emplit d’une sainte fureur, il se mit à courir le long des remparts sans trouver un seul Ork en vie. Le vacarme de la bataille se fit plus fort et il accéléra le pas, l’épée levée prête à frapper dés qu’un xénos percerait au travers de ce brouillard de fumée noire – Attendez, de la fumée ? N’était ce pas de la poussière quelques instants auparavant ?- Au moment même où il se faisait cette réflexion, le sol se déroba sous ses pieds.
Mus par un réflexe d’Astartes, Clinus parvint à se rattraper in extremis d’une chute mortelle, sa main retenant à elle seule les quelques trois cent kilos qu’il pesait. Vingt mètres en dessous de lui, la muraille n’était plus, une brèche béante qui recouvrait une portion de dix mètres de long sur laquelle un monticule de gravats fumants était tout ce qui restait des fiers murs blancs. Un flot d’Orks gravissaient la pente extérieure et s’apprêtait à se déverser dans la forteresse. Stoppant son assaut sur les murs, la horde verte s’engouffrait dans la brèche en hurlant, les échos de leurs chants guerriers se répercutants à l’intérieur de la cité. Envoyant son épée sur le sol des murs, Clinus se hissa à son tour sur les remparts d’une puissante traction.
Quelques minutes plus tard, il sprintait vers la brèche où un cordon d’impériaux contenait la horde à bonne distance. Alors qu’il arrivait sur place, un Marines se retourna vers lui.
-Au rapport commandeur. Nous contenons l’avancée des Orks et attendons le soutien d’armes lourdes, à se rythme, nous aurons épuiser nos munition dans moins de dix minutes.
-Je prends le relais sergent. Retournez avec vos hommes.
Des barricades avaient été sommairement élevées autour de la brèche et une centaine de Gardes étaient obligés de contenir un feu Nourris pour faucher le moindre Ork arrivant au sommet de la brèche. Malgré cela, un nombre incalculable de peaux vertes parvenaient jusqu’au bas de l’éboulement où ils restaient à couvert parmi les nombreuses décombres, leur nombre constamment renforcé par les nouveaux arrivants. Clinus enclencha sa radio.
-Ici Clinus, envoyez des soutiens Devastator sur la brèche ! Immédiatement ! Nouvelles coordonnées de tirs pour les Basilisks, visez les rangs arrières de la horde face à la brèche ! Dreadnought Maximilian, vos frères ont besoin de votre aide, retrouvez nous devant la brèche. Nous devons à tout prix…..
Une immense clameur interrompit Clinus, les Orks tentaient une percée et un petit groupe émergea des débris pour être instantanément fauchés par les nombreux tirs. Des groupes de Gardes arrivaient depuis le centre de la ville, les soldats deux par deux portants de puissants bolters lourds. Dès qu’ils atteignirent les barricades, les pivots furent placés et en moins de 5 secondes, chaque batterie arrosait déjà l’ennemi d’une grêle d’acier brûlant. Des hurlements résonnèrent du coté des murailles, les débris peu épais ne fournissant que peu d’abris contre les gros calibres explosifs. Néanmoins, les Xénos ne faiblissaient pas, et des Gardes s’effondraient régulièrement sous la mortelle fusillade. Dégainant son pistolet bolter, Clinus visa calmement, son optique de visée s’agrandit et il vit clairement le visage d’un Ork dépasser de son couvert. Il appuya sur la détente et le bolt se ficha trente mètres plus loin, touchant l’Ork en plein front, forant un trou dans la boite crânienne puis explosant tout l’arrière du crâne Xéno. Les Orks étaient une fois de plus contenus et des caisses de munitions étaient enfin acheminées vers les défenseurs. Les visages des Gardes montrait variablement peur, exultation ou résignation. Clinus rejoignit une des escouades de Marines présente et salua son sergent, un homme du nom de Porta, d’un signe de tête. Cet Ultramarine imposant était réputé pour l’efficacité de son lance flamme par lequel ont périt maints hérétiques mais également de nombreux innocents. Clinus s’apprêta à donner la charge afin de prendre pied sur le sommet de la brèche lorsque des cris désespérés retentirent du haut des murailles : d’énormes Orks dépassant même les Ultramarines taillaient en pièce les Impériaux en infériorité numériques. Les parapets furent rapidement nettoyés et les derniers Gardes projetés au bas des murs. L’angle de visée des armes lourdes ne leurs permettaient pas d’atteindre les cibles situées trop en hauteur et les défenseurs purent simplement observer les Orks remonter toutes la longueur des murailles en massacrant indifféremment Gardes et Spaces Marines. L’alerte fut relayée par radio, bien trop tard pour la plupart des Gardes dont un groupe se replia au dessus de la porte principale, légèrement surélevée. La bannière du bataillon flottait au centre des survivants et Clinus songea amèrement qu’il n’avait jamais chercher ne serait ce qu’a connaître le nom de cette unité. Les hommes résistèrent à une première vague, repoussant les Orks à coup de baïonnettes, mais ils furent submergés à la deuxième charge. La bannière sembla flotter un instant au milieu de l’amas d’Orks, mais fut brutalement renversée, le cadavre du porteur empalé le long de la hampe. Trop loin pour intervenir, Clinus ne pouvait que serrer les dents de rage. Quelques groupes de soldats, dont une vingtaine de Marines, avaient réussit à évacuer les remparts et se retranchaient dans les bâtiments de la ville. Tournant à nouveau son attention vers la brèche de laquelle un grondement effroyable montait crescendo. Une marée verte surgit soudain du haut de la brèche et dévala la pente droit vers le petit groupe de Clinus. Les Orks qui trébuchaient sur le sol accidenté se faisant impitoyablement piétinés par la horde .Privés du soutien des remparts, ils n’avaient aucune chance.
Néanmoins les hommes continuaient à tirer sans relâche, la masse ennemie étant telle que chaque tir touchait assurément. Malgré ce barrage d’acier, la horde avançait sans discontinuer et atteignit finalement le bas de la pente. Sans même marquer une pause, elle chargea droit vers les barricades. ´
Rester sur place signifiait mourir et donc faillir songeait amèrement Clinus. D´une voix forte il cria à ses hommes : « Repliez vous ! On se retranche dans la ville ! Point de ralliement fixé aux bunkers de ravitaillement ! Repliez vous ! »
Il n´en fallait pas plus pour les Gardes, qui pour certains, laissèrent là leurs armes lourdes. Les marines se replièrent en bon ordre, continuant d´arroser la horde en approche dont les tirs ricochaient partout et fauchaient les humains à découvert. Alors que Clinus s´apprêtait lui aussi à se replier avec l´escouade Porta, une ombre le recouvrit. Se retournant, il reconnut la silhouette massive de Maximilian.
- Il y a une faille dans la forteresse, nous ne tenons plus les remparts, il faut nous replier ! »
Une voix métallique lui répondit
- Je sais commandeur, mais vous ne serez pas assez rapides. Partez, je vais retenir cette vermine Xéno aussi longtemps que je pourrais.
- Merci, mon ami…
- Partez ! Vite !
Alors que le groupe d’impériaux s´éloignait rapidement dans le dédale de rues, Clinus jeta un regard en arrière. Au loin, l’aube se dessinait et un soleil orange se découpait au travers des murs effondrés. Une silhouette imposante se tenait au sommet des gravats. Une silhouette en Méga-armure, une bannière rapiécée flottant dans son dos.
Le sang de Clinus ne fit qu’un tour. Il pressa de toute ses forces le bouton de com. du canal d’urgence et cria presque : « Snipers ! Cible de priorité Alpha sur la brèche ! Feu à volonté ! » La ligne était encombrée des rapports affluents de toutes parts et ‘appels à l’aide désespérés et nul ne lui répondit. Hurlant sa rage, Clinus pointa son arme vers la silhouette lointaine et vida son chargeur dans sa direction dans un geste dérisoire. La bête ne le remarqua même pas et hurla son triomphe. En contrebas, la forme imposante du dreadnought chargea vers la horde au moment où les premiers rayons de soleil l’atteignaient, ses puissants moteurs expulsant une fumée noire. Il pénétra profondément dans les rangs Orks qu’il balaya de ses poings d’adamantium, broyant les os et les armures comme autant de fétus de pailles.

Clinus se détourna pour rejoindre son groupe éloigné et courut aux cotés de Porta. Les bunkers cachés étaient encore loin. Une valkyrie s’éleva du centre ville pour se diriger vers la ville la plus proche. Elle arborait le symbole du QG, le même que celui de la bannière tombée quelques temps plus tôt. Clinus avait trouvé la bannière incroyablement belle, mais cet emblème le dégoûtait alors qu’il prenait la fuite. Il s’autorisa même un sourire lorsque la valkyrie fut clouée au sol par un escadron de chasseurs Orks. Au loin un cri résonna, les dernières paroles connues de frère Maximilian.

« Pour l’Empereur ! »

La balle ricocha contre le mur à seulement quelques centimètres de la tête de Clinus, l´écho de la détonation se répercutant dans la rue. L´instant d´après, une horde de démons à la peau verte surgit des décombres pour charger le groupe d´impériaux en hurlant. Réagissant à une vitesse conférée par des réflexes d´Astartes, les Ultramarines lâchèrent une rafale de Bolts qui vint éclaircir les rangs de la bande Ork. Une pluie de balles s´abattit sur le groupe, ricochant sur les armures bleues alors que les Gardes se mettaient à couvert, deux d´entre eux s´écroulant au sol alors qu´un troisième était fauché alors qu´il rejoignait un abri. En quelques secondes la bande fondit sur les Spaces Marines, Clinus réceptionna un Ork bondissant d´un revers d´épée, le tranchant net en deux. Il eu tout juste le temps de lever son arme pour parer un coup descendant de kikoup qui aurait sûrement broyé son crâne.
Tout autour, ses hommes encaissaient la charge mais ne reculaient pas d´un pouce. Une gerbe de flamme emporta une grande portion de la bande. Porta, le lance-flamme encore fumant, dégaina son épée tronçonneuse et chargea à l´encontre des Xénos dont il ne restait qu´une dizaine. Clinus repoussa l´arme de son adversaire d´un mouvement du poignet et enfonça celle-ci jusqu´à la garde dans le ventre de l´Ork. Grognant de douleur et de rage, la bête lâcha son arme et au lieu de s´effondrer comme elle aurait dut le faire, tenta d´étrangler Clinus. Il était protégé par son gorgerin, mais les doigts verts de l´Ork exerçaient une telle pression que le métal commença à se froisser. Clinus retourna sa lame dans la plaie de l´Ork, mais le Xénos refusait obstinément de céder, ses yeux injectés de sang ne renvoyant qu´une envie de meurtre. « Gazak tarek Gork ! » beugla t´il au visage du Marine, aspergeant ses lentilles de bave.
Alors que le métal émettait une plainte inquiétante, une rafale de tirs lasers laboura le bras gauche de l´Ork. Clinus sentit la prise se relâcher et en profita pour envoyer son genou droit dans le flanc de l´Ork. Quelques côtes cassèrent sous la puissance du coup et l´Ork abandonna sa prise un instant. Se jetant en arrière, Clinus parvint à dégager son arme, son adversaire reprit rapidement ses esprits et se jeta sauvagement en avant, aveuglé par sa haine, les bras tendus dans une tentative de capturer de nouveau sa proie. Comme Clinus l´avait prévu. Il esquiva les mains balourdes de l´Ork et passa sous sa garde. D´un seul mouvement fluide remontant, il trancha proprement la gorge verte, une gerbe de sang noir accompagnant son mouvement. L´Ork vacilla un instant, son regard se posa sur le sang dégoulinant sur sa poitrine, avant de revenir sur Clinus. Il leva ses bras, tituba sur deux pas et s´écroula sur la route d´asphalte.
Clinus jeta un oeil sur le combat .La rue était jonchée de cadavres Xénos. Un Garde avait reçu une balle à l´épaule et trois autres étaient morts. Trois cadavres Orks se trouvaient au milieu de leur groupe. Un pour un. Cela semblait raisonnable, si l´on parlait de la Garde.
Un Ultramarine gisait au milieu de ses frères, l´Apothicaire Jase agenouillé à ses cotés semblait lutter contre la mort elle-même. Alors que Clinus s´approchait, Jase arrêta abandonna. D´un geste las il essuya ses gantelets contre ses jambières. Il se tourna vers Clinus.
« Hémorragie interne majeure. Je n´ai rien pu faire. »
Sa voix était incroyablement triste et désespérée. Pour un Apothicaire, perdre un homme revenait à échouer dans une mission sacrée. Posant une main sur son épaulière, Clinus lui répondit.
-Il n´est pas mort en vain. Récupérez le potentiel génétique et partons. »
-Bien commandeur. »
Laissant Jase à son devoir, Clinus se concentra sur le reste du groupe. Il restait Quarante-six Gardes dont deux sergents. Les deux escouades de Marines regroupaient quinze hommes, plus lui-même. L´un des Marines chargea le soldat blessé sur une épaule, lui arrachant un gémissement de douleur. Les morts furent alignés s´ils étaient impériaux, et entassés pour les Orks. Le frère Porta réclama l´honneur d´incinérer leur frère tombé, les Gardes brûlants à ses cotés. Les cadavres Orks brûlèrent également, pour freiner la prolifération de cette vermine. Une foi sa tâche accomplie, Porta s´approcha « Ils ont déjà pénétrés aussi profondément dans la citadelle. Nous devons nous hâter. Laissons les faibles ici, ils ne font que nous ralentir ! ».Ne répondant pas, le commandant reprit la tête du groupe et sans perdre davantage de temps, Clinus se remit au pas de course.
- Ayez la foi ! Le point de ralliement n´est plus très loin ! »


Heureusement pour le groupe, aucune autre embuscade ne fut tendue durant leur trajet. Le fameux point de ralliement se trouva être un mur. Les Impériaux s´alignèrent le long d’un grand mur blanc qui faisait la jonction entre deux bâtiments de l´Administratum.
- Evidemment. Un mur. A mon avis, on peut difficilement trouver un meilleur point de repli. »
Clinus se dit que l´ignorance n’était pas un tort. Pas toujours. C´est la raison pour laquelle il ne lança pas de réplique cinglante au sergent impérial.
-Ne vous fiez pas aux apparences sergent. »
Sans rien ajouter, Clinus se signa de l´Aquila et avança vers le mur.
- Carius ! Quelque chose sur l’auxpex ? »
- Seulement notre groupe Capitaine. Nous sommes seuls dans un rayon de cinquante mètres. »
Clinus acquiesça brièvement et reporta son attention sur le mur. Il leva le bras et laissa sa main courir à sa surface. Il s´interrompit un moment, ses doigts s´agitèrent un instant puis il recula.
Un bruissement électrique retentit et des arcs bleutés se mirent à danser à la surface du mur. La couleur blanche disparut progressivement pour laisser place à une paroi métallique ornée de nombreux sceaux dorés. Des enluminures éclairaient une frange située en haut de la paroi et tous les glyphes semblaient converger vers le centre du mur. Vers un sas.
Le sergent et tout les Gardes restaient bouche bée. Clinus s’avança vers la porte qui s´ouvrit dans un faible chuintement. Il entra, suivit de tout ses Marines, les Gardes reprirent vite leurs esprits et les suivirent au pas de course. Quand le dernier fut passé, la porte se referma et disparut, cédant la place au mur blanc.

L´espace confiné du couloir ne permettait guère de mouvements aux imposants Ultramarines, ils pouvaient tout de même se déplacer sans contrainte. Des néons pendaient au plafond, éclairant par intervalle les soldats. Clinus déboucha dans une large salle, étrangement spacieuse comparée au couloir. Au fond, une passerelle légèrement surélevée supportait une vingtaine de cogitateurs sur lesquels quelques silhouettes encapuchonnées de rouge étaient affairées. L’un des hommes se tourna vers les nouveaux venus et un large sourire se dessina dans les ombres de sa capuche.
-Bienvenu Commandant ! Vous avez trouvé l´entrée à ce que je vois. »
- Grâce à vos explications extrêmement claires Technoprêtre. » Dit Clinus, accompagnant sa réplique d’un de ses rares sourires. « Quelle est la situation ? Y’a-t-il eu d’autres rescapés ? »
-Un groupe est arrivé il y a maintenant dix minutes. Vous pourrez les retrouver en salle Tactique. Venez, je vais vous dire ce que je sais. »
L’installation était une véritable antiquité, mise à la disposition du chapitre par les adeptes de Mars. Datée du Moyen-âge technologique, la place avait été importée dans la cité en raison de sa grande importance, et son existence n’était connue que par les gradés les plus dignes de confiance.
Le Technoprêtre, Hector, les mena à une pièce adjacente où ils retrouvèrent une dizaine de Marines, le casque ôté et le pack dorsal en recharge. Clinus se dirigea vers le sergent, un homme répondant au nom d’Iofus. Deux clous argentés ornaient son crâne qu’aucune cicatrices ne venaient affecter. Clinus avait tenu la porte de Karkileus, lors des guerres de sécession du secteur Gorgia. Il lui serra la main à la manière des guerriers, leurs deux plastrons se heurtant.
-Heureux de vous voir vivant David. »
-De même Commandant. Je commençais à espérer pouvoir purger la ville entière à moi seul. »
- Vous n’aurez pas cet honneur sergent » souria Clinus. « Tout vos hommes sont là ? »
-Nous avons perdu Trevor et Maur sur les remparts. Aron et Fritz de l’escouade d’assaut Hermès nous en rejoints en route. Nous avons sauvé une trentaine de Garde en plus de nos hommes. »
-Bien, vous avez fait ce que vous avez put. Maintenant, tâchons de remplir notre mission ! »

Dans son laboratoire, le vieux savant secoua une nouvelle foi la tête. Comment était-il sensé se concentrer avec ce raffut au dehors ?
Un léger bruit. Il tendit l’oreille mais ne remarqua rien d’autre. Le grand âge sans doute soupira-t-il. Que ne donnerait-il pas pour retrouver ses vingt ans…..
Cette fois, il était sur d’avoir entendu un bruit de verre brisé ! D’une démarche mal assurée, il se dirigea vers la source du bruit, suivant le grand couloir blanc. Il marqua un temps d’arrêt en voyant le liquide se répandre au sol depuis l’angle du couloir. Impossible, cela signifierait……..Il risqua un regard par la croisée, passant la tête de l’autre coté de l’angle. Il n’y avait rien. D’un mouvement brusque, le vieil homme arracha ses lunettes en jurant et les nettoya rapidement dans sa manche. Quand il regarda de nouveau, son cœur fragile faillit s’arrêter. Dans une marre de liquide nutritif, une créature poisseuse se relevait difficilement. Numéro de cuve 3524-Bêta. Un hormagaunt. Le scientifique tourna les talons et se dirigea le plus rapidement possible vers la sortie, la peur lui donnant des ailes. Il l’avait presque atteinte quand il entendit un raclement derrière lui. Il se retourna et vit……le couloir vide. La bête était partie. Il se mit à rire de soulagement, un rire qui s’arrêta net quand quelque chose tomba sur sa veste. Une goutte de bave. Sa vessie se vida de terreur et il n’eut pas le temps de regarder au plafond avant que le Tyranide ne lui tombe dessus, le faisant chuter lourdement. Il tenta de ramper vers la porte, si proche. Un bruit sourd retentit lorsqu’une patte griffue se posa violement sur son dos. D’un mouvement il parvint à se retourner et vit la créature se pencher sur lui, la gueule dégoulinante de bave, ses quatre lames restant en retrait. Il ferma les yeux aussi forts qu’il put quand la bête vint le prendre. Une détonation sèche retentit dans le couloir, accompagnée d’une vague de chaleur. Quelque chose de chaud l’aspergea et une masse lui tomba dessus. Des bruits de pas lourds lui parvinrent et le poids qui l’immobilisait lui fut retiré. Une main puissante le remit debout et il ouvrit enfin les yeux. A ses pieds, la carcasse fumante du Tyranide que l’un des Terminator écrasait de sa botte. L’autre lui faisait face, le dominant de sa hauteur.
-Vous allez bien Monsieur ? »
-Je….Je…..Oui, je n’ai…..rien. »
- Que se passe-t-il Monsieur, pourquoi celui là s’est-il réveillé ? »
-Je n’en sais rien, j’étais dans mon laboratoire quand j’ai entendu un bruit de verre brisé….il faut aller voir, le serviteur de commande nous renseignera. »
-Bien Monsieur, nous vous suivons. Restez entre nous deux. »
Le savant opina du chef et se dirigea vers le centre de l’installation, ses yeux fous s’agitant dans tout les sens, persuadés que d’autres aliens allaient se jeter sur lui. Ils atteignirent l’ordinateur principal sur lequel se pencha le vieil homme. Il remarque la rune d’alimentation éteinte et le sang quitta son visage.
-Par Terra ! »
L’un des Terminators rugit :
-Attention ! »

Clinus releva la tête de la carte holographique quand l’un des Technoprêtres entra dans la salle. Le groupe d’officiers était constitué de Marl, qui avait réussit à s’en sortir, d’un psyker maigrelet, des frères Porta, David, Angélus et de Clinus.
-Que nous vaut l’honneur de votre présence Technoprêtre Atheon. Que nous vaut l’honneur de votre visite ? »
-Je venais m’informer de l’avancement de votre plan, et vous proposer mes humbles services commandeur. »
-Je vous en prie, prenez place. »
Atheon s’assit sur le banc de marbre en face de Clinus, où deux hommes se poussèrent pour lui faire de la place. La table holographique au centre de la pièce montrait la forteresse vue de haut. Quelques poches de points bleus subsistaient ici et là, entourés par une marée rouge. Un seul bunker secret de ce type avait été créé, les autres groupes de résistance ne feraient pas long feu. Même ce complexe n’était pas invulnérable, et les Orks le remarqueraient tôt ou tard. Néanmoins, les hommes avaient de la marge, en plus d’être protégé par un champ holographique, le bâtiment était entouré d’une aura psychique, si bien que tout Ork ou humain s’approchant de cet endroit s’en détournerait s’il n’en connaissait pas l’existence.
Clinus pointa du doigt le complexe à flanc de montagne.
-Voila notre objectif. Cette installation représente une menace sérieuse. Notre priorité est de nous assurer de sa destruction. Aucun message envoyé là bas n’a reçu de réponse, c’est pourquoi nous devrons nous y rendre pour y poser la balise de guidage orbital. Seule une frappe directe de missile Glaive peut venir à bout de cet endroit, c’est pourquoi le tir du vaisseau doit être précis. Atheon, pouvez vous calibrer cette balise ? »
-Surement Commandeur. »
-Bien, Porta et David, vous m’accompagnerez jusqu'à l’objectif. Angélus, vous prenez le reste des Gardes et tentez de nous trouver une voie de sortie, sécurisez une navette et attendez nous. Si nous ne revenons pas, ordonnez un tir orbital massif. »
Les sergents répondirent en cœur :
-Oui Commandant ! »
-Commandeur, puis je vous demander quelque chose ? »
-Faites donc Technoprêtre. »
-Ne pensez vous pas que le tir d’une torpille de classe Glaive provoquerait l’effondrement des falaises et la destruction totale de cette base ? »
-Mais j’y compte bien ! De la sorte, nous éliminerons les Orks tout en accomplissant notre devoir. »
Atheon eut un hoquet de surprise.
-Mais enfin Commandeur…balbutia t’il, cela va à coup sur détruire cette installation dont nous à fait cadeau Deus Ex Mechanicus……c’est impensable ! »
-La survie de cette installation est bien le dernier de mes soucis Technoprêtre. »
Atheon se releva presque d’un bond.
-Quoi ?! Vous blasphémez sans vergogne dans ce lieu sacré grâce auquel vous avez la vie sauve ! Cet endroit ne DOIT pas être détruit ! »
- Etes-vous en train de me donner un ordre, Technoprêtre ? » Répondit Clinus en appuyant chaque mot de sa phrase. Dois-je vous rappeler l’autorité que me confère mon statut de Space Marine ? Nous allons détruire Nova Estebus, et par la grâce de l’Empereur tout dans cette vallée ne sera plus que cendre. »
Atheon sortit du cercle de guerrier sans rien rajouter et s’éloigna en leur tournant le dos. Il se retourna en braquant vers eux un fuseur.
-Désolé Commandeur, mais je ne peux pas vous laissez faire. »

Le vieux savant tremblait de peur. Les Chasseurs Tyranides gisaient autours de lui, leurs magnifiques armures Terminators déchirées en de nombreux endroit, les chairs des deux Astartes nourrissant les xénos. Le sanctuaire grouillait de Tyranides, ils emplissaient l’air de leurs cris, et l’Empereur seul savait pourquoi ils ne l’avaient pas encore tué. Un organisme plus imposant que les autres se détacha soudain de la masse qui entourait le scientifique. Le genestealer imposant se pencha vers lui, la gueule ouverte. Le savant dut faire tout les efforts imaginables quand l’haleine pestilentielle de la créature le frappa de plein fouet. Des relents de chair pourrie émanaient de ses crocs aiguisés entre lesquels étaient coincés plusieurs morceaux d’Astartes. Le vieil homme se retint de crier au moment où la langue visqueuse de l’alien lui passa sur la joue. Il avait l’air d’avoir assez bon gout, c’est en tout cas ce que crut comprendre le scientifique en voyant la bête reculer légèrement et ouvrir d’avantage les mâchoires, une salive abondante dégoulinant d’entre ses crocs. Le genestealer se jeta sur lui et l’espace d’un battement de cœur, le vieil homme crut sa dernière heure arrivée, mais la bête se ravisa au dernier moment et tourna la tête dans une autre direction, semblant écouter quelque chose. Poussant un gémissement plaintif, le xénos l’attrapa par le col d’une de ses mains griffues et l’entraina derrière lui au travers de la masse d’aliens. Au bout d’un temps qui lui parut infini, le Tyranide s’arrêta enfin et le jeta par terre. Il se trouvait contre un mur et la horde l’entourait totalement. Il y en avait partout, sur les murs, au plafond, se massant dans le couloir au point de ne presque plus pouvoir bouger. Ils formaient un demi-cercle autours de lui. Il se releva tant bien que mal, le dos contre le mur et s’aidant de ses mains pour se remettre debout. Il sentit alors quelque chose sous sa paume. Il hésita un instant. Ce pourrait-il que…..Un choc sourd derrière lui le fit sursauter. Il se retourna et aperçut une grande cloison métallique. La prison de la Reine-Norne. Le genestealer alpha fit un pas dans sa direction. Le savant comprit pourquoi on l’avait amené ici. Agir ainsi le remplissait de honte, mais il avait trop peur. Peut être les aliens le laisserait-il vivre s’il les aidait, peut être pourrait-il s’en sortir…Il parvint à se convaincre lui-même qu’il s’agissait de la meilleur solution. Il tendit la main vers le panneau d’activation et commença à taper le code d’ouverture. Dés l’ouverture des volets, la horde se rua sur lui. Les dernières choses qu’il perçut furent l’amoncellement de corps sur lui, la présence de tant de lames dans sa chair, et le bruit d’un bris de verre, accompagné de la chute d’une masse incroyable.
La Reine-Norne poussa un rugissement effroyable, des dizaines d’organismes s’étaient précipités sous elle pour amortir sa chute. Son influence psychique s’étendit d’un seul coup, maintenant qu’elle avait quitté sa prison psychique, et tout les psykers vivants à plusieurs milliers de kilomètres ressentirent son éveil alors même que l’ombre dans le Warp s’étendait de nouveau.

des coms ?

Je dirais juste : pauvre petit savant

lol, regarde celle de nanotechnos sur le forum de JV.com, elle est encore plus longue !!

pourquoi vous avez pas dit pour 10 euro

Ah ! A six contre un , tu a perdu ! Mwhahahaha !